Reste à savoir ce qui à fait bouger les gens en 68... qui aujourd’hui
nous empêche de réagir... On ne peut pas regarder en même temps 159
chaînes de TV et aller soulever des pavés dans Paris !
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Plein de facteurs sociologiques et contextuels différents qu’il serait fastidieux d’énumérer ici, je vais tenter d’apporter quelques indices à votre excellente question :
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- 23 ans après la 2ème guerre mondiale et pratiquement à la fin de la parenthèse enchantée que l’on appelait les trente glorieuses, une jeunesse gonflée à l’élium de l’enthousiame lorgnait en masse du côté de l’illusoire American dream, et, sous influence américaine certaine, voulait se débarasser des carcans sociaux austères et gérés par un général vieillissant en plus de moeurs catholiques jugées trop strictes et rétrogrades, les progénitures d’une certaine bourgeoisie ont voulu briser les chaînes morales, sexuelles, dans une quête d’émancipation et de monde coloré avec force doses de LSD de babacoolisme fleurissant pour certains d’entre eux et d’autres agents infiltrés comme Con Bandit et Romain Goupil qui se sont opportunément sans que l’on sache vraiment comment devenus les fers de lance d’un mouvement estudiantin qui allait surpasser les mouvements de contestation ouvriers avec l’énergie et la fraîcheur de leurs 20 ans.
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Si ils ont bougés c’est parce qu’un noyau dur mais minoritaire a su faire bouger les foules avec un air de romantisme che guavarien importé dans les rues de Paris.
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Le monde n’était pas celui d’aujourd’hui notamment au niveau de l’immigration de masse, la misère sociale était peut être moins visible qu’aujourd’hui et les inégalités moins médiatisées qu’actuellement, les français et les immigrés de l’époque, espagnols, italiens principalement étaient de même culture donc moijins de divisions idéologiques favorisant un soulèvement sans trop de divergences internes, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui puisque comme le dit asselineau : Trop de sujets clivants, cf les divisions qui frappent la manif pour tous aujourd’hui, récupérée par l’UMP et l’éviction de la Belghoul par Ludivine de la Rochère. Là le slogan nous sommes tous des juifs allemands n’a plus de raison d’être et aucun slogan ne peut rassembler autant de divergences comme cela pouvait être le cas en 68. CRS=SS n’ayant plus de sens non plus 70 ans après les traumatismes de la WW2.
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Les choix de divertissements très restreints par rapport à aujourd’hui, une notion d’individualisme beaucoup moins forte que de nos jours, tout cela était beaucoup plus propice à cimenter les consciences pour atteindre un but commun, ce qui n’est plus d’actualité puisque si on creuse, nous avons 65 millions de buts finaux individuels, mais collectivement nous avons largement régressé au niveau du social ou de l’esprit d’équipe, puisque nous allons gentiment mais sûrement dans une configuration de conflits genre tous contre tous, il suffit de voir les étripages virtuels ou réels dès qu’une discussion de fond s’engage, mise en lumière par le trop fameux point Godwin qui se vérifie toujours, peu importe le sujet de départ on fini toujours par conclure et insulter l’autre d’Hitler ou de Staline selon la couleur idéologique des uns et des autres. La WW2 n’a pas fini ses séquelles profondes dans les esprits surtout après 30 de propagande médiatique intensive qui a vu le vocabulaire se faire vider de sa substance émotionelle et significative par des tritureurs de sophismes sauce BHL. Choix des divertissements étendus donc surtout depuis l’avènement du numérique ou l’individu peux communiquer à outrance mais paradoxalement éprouver une solitude rarement atteinte dans le genre humain depuis que le virtuel l’emporte sur le réel.
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Propagande médiatique aussi qui a amené les gens depuis le fameux La France a peur de Gicquel à avoir peur de leur ombre ou pire, de se casser un ongle, voire de choper le cancer si on a sauté les 5 fruits et légumes journaliers le mercredi, ou de mourir d’infarctus si on ne pratique pas frénltiquement le marathon quotidiennement et plein d’autres épouvantails plus monstrueux les uns que les autres genre : tu votes FN t’es un nazi, tu respires ? Tu crèves de pollution, tu fumes ? T’es mort ! Tu bois ? T’es mort ! Tu baises ? T’es mort ! T’es pas beau ? T’es pas accepté par les codes de la mode donc tu crèveras seul comme un cleb. Vois tes parents, ton futur c’est quoi ? Hospice et maltraitance. Insécurité : Tu sors dans la rue ? T’es mort égorgé par un jeune. Etc... Etc...
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Rien de tout cela en 68, l’insouciance, l’inconscience même n’était en rien comparable à aujourd’hui sans compter que les gens avaient un tant soit plus de couilles que les métrosexuels et autres yummies qui pulullent dans nos rue le torse épilé la barbe de trois jour et les lunettes carrées avec la sempiternelle chemise à carreau réservée jadis aux bûcherons et mecs qui en avaient. Comment voulez vous qu’ils lancent un pavé ses lopettes sous stéroïdes quand ils ont peur du moindre bobo ? Bobo que l’on ne peut plus soigner puisque les soins coûtent trop cher etc...
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Tout cela n’est pas exhaustif mais pourrait expliquer un peu pourquoi les gens ne sont plus près d^ériger des barricades vers le Trocadéro de peur de croiser un dealer de shit ou d’avoir à refuser une clope à un basané parce que si tu fumes, t’es mort. Si tu fumes pas t’es juste tabassé ou planté au couteau, alors ça va.