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Commentaire de ffi

sur Les propos d'Alain : démocratie, anarchie, monarchie, oligarchie, constitution, abus de pouvoir


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ffi 28 octobre 2014 23:13

La complexité d’une langue vient justement du fait que l’on essaye d’énoncer de manière séquentielle une pensée dont les idées sont imaginées en parallèle, d’où la syntaxe, pour raccorder le tout. Pour ma part, je ne trouve pas le français complexe. C’est au contraire une langue plutôt simple, si on excepte l’orthographe.
 
L’art baroque à son sommet, c’est le contrepoint. C’est ce dont je parlais.
 
Comment penser la coexistence sans penser à la polyrythmie ni à la polyphonie ? Chacun son rythme, chacun sa voix, chacun sa partition, chacun son poste...
 
Je m’inscris en faux sur l’augmentation du niveau technique. Au vu de la qualité des productions actuelles, il est clair que le capitalisme tend vraiment à s’effondrer, et, en cela, il suit de peu le communisme semble-t-il. De plus, le niveau d’éducation faiblit sérieusement.
 
Le capitalisme s’organise autour du perfectionnement du capital matériel, mais il délaisse le perfectionnement des hommes. C’est son talon d’Achille : à mesure des générations, il finira par posséder un matériel que plus personne ne saura faire marcher, et tout cela finira à la benne, comme pour ce qu’il en fut du communisme.
 
Le capitalisme produisant des gens désorientés, dépendants, esclaves de leurs sensations (drogués, quoi), sans volonté, les sociétés fondés sur ce système seront bientôt supplantées par les sociétés plus simples, où les hommes sont tenus d’être vertueux par eux-même, sans avoir à traîner derrière eux une tonne d’équipements encombrants et inutiles.
 
C’est que, voyez-vous, ce matériel, il faut pouvoir le maintenir en état, ceci éventuellement pour l’éternité, donc c’est aussi un poids qui peut devenir assez vite surhumain, surtout quand les productions sont fragiles.
 
Prenez le marché automobile actuel en France : 150 000 véhicule de tourisme furent vendus en septembre 2014. Il y a aujourd’hui 4758 concessionnaires, 15 239 agents de marque et 18 500 mécaniciens réparateurs indépendants, soit 38 497 unités économiques qualifiées dans ce domaine (voir http://www.advalorem-expertise.fr/Garage.html). Il suffirait que chacune produise moins de 4 véhicules par mois pour combler le marché...
 
Je suis personnellement pour un marché à 2 niveaux :
 
Le premier niveau est celui des grandes unités de production, pour lesquelles toute vente à un particulier est interdite, de même que la vente à un intermédiaire qui ne construit rien comme un commerçant, il doit nécessairement vendre à un membre du second niveau du marché. Ce premier niveau se consacre à la production de pièces détachées, où à l’élaboration de prototypes. Cela peut être des manufactures d’état, ou non, peu importe.

Le second niveau est artisanal et il détient l’exclusivité de la vente à l’utilisateur final, qu’il peut éventuellement déléguer à un commerçant intermédiaire. C’est cet artisan qui réalise l’assemblage des pièces produites par les unités du premier niveau du marché, il adapte, il ajuste (c’est un artisan quoi !). Il répare aussi les véhicules, de même qu’il a la responsabilité du recyclage des véhicules usagés.
 
En fait, quand tu es qualifié dans un domaine, les choses ne paraissent pas si compliquée. Il n’y a rien qu’un homme puisse faire dans une multinationale qui ne puisse être fait au niveau artisanal.


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