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Commentaire de ecometa

sur « 2014 : Notre monde est-il au bord du gouffre ? » (1/4)


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ecometa ecometa 24 décembre 2014 12:21

Le constat semble être fait et ce devrait normalement être une première étape vers une solution que de poser déjà le problème ; normalement, sauf, qu’ici, rien n’est vraiment normal… que tout est même totalement cinglé ! Il existe une fracture entre l’opinion public souvent plus au fait de nos difficultés et nos dirigeants politique et économiques !

 Notre monde est au bord du gouffre ! Ce constat est-il partagé par l’ensemble des Nations, par les responsables au premier chef, par les plus puissants ? On peut sérieusement en douter car la force et la puissance (celles des États-Unis par exemple) font rarement bon ménage avec l’intelligence, celle l’entendement, requise en la matière, et l’histoire de l’humanité avec un petit « h » est là pour en témoigner !
Faire le constat est bien, mais la question la plus intéressante est : pourquoi notre monde est-il au bord du gouffre ? La réponse est assez simple, ce n’est pas réellement la démocratie, le bien être global qu’elle est sensée nous donner, ce n’est pas cela qui mène le monde, mais plutôt une oligarchie ploutocratique ! C’est tout simplement, et comme le préconisait l’école économique libérale de Chicago par son Maître à penser Milton Friedman, et finalement toute la mentalité anglo-saxonne, c’est la cupidité qui mène notre monde !
C’est aussi ce néo-positivisme, l’économie doit être positive disait aussi Milton Friedman, le comment sans le pourquoi (véritable imposture intellectuelle : le pourquoi devant toujours être l’Humain) : autrement dit elle doit se regarder technoscientifiquement le nombril ! Ce qui compte c’est le « moyen », le moyen pour le moyen, et non la fin. Il n’y pas de causes premières, même pas fondamentales, il n’y a que des conséquences sur lesquelles il nous suffirait d’agir… c’est la raison pour laquelle nous ne faisons qu’ajouter des conséquences à des conséquences et forcément des problèmes à des problèmes et qu’on ne s’en sort pas ! 

Comment dans de telles conditions les choses peuvent-elles bien aller !

Il y a une grande misère intellectuelle de cette époque moderne au modernisme paroxysme de modernité et plus simple modernité. Toujours les mêmes maux, toujours les mêmes difficultés récurrentes à vivre ensembles, la même domination de certains humains sur d’autres humains ! Toujours, et c’est lassant, la même frustration politique, économique, sociale, qui fait cette sorte d’indifférence teintée de fatalisme quant à nos problèmes de société : quant à une véritable démocratie !

Il nous faudrait, elles sont tellement flagrantes, lever un certain nombre de nos contradictions, et ainsi réaffirmer certaine valeurs, mettre en avant le meilleur de l’humain au lieu de prôner son pire au prétexte qu’il favoriserait l’ensemble quand il ne favorise que les tenants et les aboutissants de ce pire !
Il est évident que nous ne sommes pas en phase avec les valeurs de la République, celle de Liberté, d’égalité et de fraternité, ni avec celles d’Humanité, de d’Ontologie, de Déontologie, d’Éthique et d’Altruisme, qui les rejoignent. Selon la Déclaration universelle des droits de l’Homme (article 25), "Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires. Toute personne a droit à l’éducation, au travail et à la sécurité sociale".

Il est évident que tout ceci ne peut être mis en œuvre que par une économie durable de satisfaction des besoins individuels comme collectifs, par une économie de l’entendement, de la simple utilité et non de l’utilitarisme ; certainement pas par une économie du seul moyen, de la seule productivité… donc du productivisme, totalement dogmatique et doctrinale comme l’est le capitalisme et ses corollaires que sont le libéralisme économique et le libre-échangisme !

Partant du principe qu’une économie, « système » qui doit être forcément circonscrit, est avant tout de nature sociétale et nationale, le Pacte international des droits économiques, sociaux et culturels, ratifié par la majorité des pays membres des Nations unies, stipule, que " Les États ont le droit et le devoir de formuler des politiques de développement national adéquates afin d’améliorer constamment le bien-être de la population entière et de tous les individus sur la base de leur participation active, libre et significative dans le développement et la distribution équitable des bénéfices issus de celui-ci ".

En interprétant les obligations de ce pacte, le comité de l’ONU des droits économiques, sociaux et culturels déclare qu’ un « État membre » dans lequel un nombre important d’individus est privé des aliments essentiels, de l’attention de santé primaire, de vêtements décents et de logement de base ou d’enseignement élémentaire, n’accomplit pas ses obligations en vertu de ce Pacte ".

Au titre de ces textes si important, il devrait être possible d’attaquer les Nations en justices et ainsi les mettre au banc de Nations ! 

Epiphénoménologique dans ses approches et paroxysmique dans ses applications ... en fait rationalo technoscientiste en diable ; exclusif dans ses raisonnements, spécialisé au spécieux, réducteur, abusant les systèmes et les êtres, forcément fallacieux ; essentiellement artificiel, factuel, surfait au superfétatoire, voire même de plus en plus virtuel, hypocrite, indifférent, inconséquent, cupide, devenu totalement paranoïaque et schizophrénique : ce monde est savamment, délibérément et même académiquement malade !
Totalement indépassable, même fondamental, c’est la raison qui fait la logique, qui, elle-même, fait le savoir, qui fait la culture, la société ou civilisation dans laquelle nous vivons ; à raison, logique, savoir et culture paranoïaque et schizophrénique : société et civilisation forcément paranoïaque et schizophrénique !

Une autre logique, une autre raison, un autre savoir et une autre culture s’imposent… que tout ceci soit un peu plus ouvert sur les principes mêmes de démocratie et d’humanité. Une autre logique que la logique dichotomique vieille résurgence de l’antédiluvienne lutte entre le bien et le mal ou du plus récent manichéisme. Une autre raison que celle rationaliste paroxysme de rationalité et plus simple rationalité. Un autre savoir que celui de l’exclusive technoscientiste véritable imposture intellectuelle. Une autre culture que celle de l’individualisme paroxysme d’individualité ou de celle de l’individualisme méthodologique de la chose pour la chose.


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