Je viens de m’inscrire pour réagir sur ce site que je consulte régulièrement, parce qu’il était prévisible que les réactions à chaud à ce genre d’évènement me font sortir de mes gonds :
"tués pour la liberté d’expression" ?!?!
à Charlie Hebdo ? La liberté d’expression ?
D’abord je dois signaler que j’ai été lecteur fidèle de Charlie depuis sa renaissance jusqu’à sa mort cérébrale en 2005. J’ai été déniaisé par Philippe Val et Bernard Maris (dont j’ai lu avec ferveur "l’antimanuel d’économie")
Mais le ralliement au OUI pour la constitution (2005), et l’insulte hebdomadaire aux "nonistes" de la part de Val m’ont fait lâcher le journal. Plus tard, l’éviction de Siné pour antisémitisme supposé (Charlie -Philippe Val- a perdu le procès) m’ont convaincu de mon choix.
Depuis, la même équipe a poursuivi Pierre Carles pour son film "Choron Dernière" (procès perdu).
A aucun moment, on peut remarquer que Charlie Hebdo a eu un traitement égalitaire concernant des religions (judaïsme vs chrétienté et islam). La liberté d’expression a consisté à taper là où on les autorisé à taper... en réalité, rien de bien transgressif.
Si Bernard Maris est devenu en 2011 conseiller général de la Banque de France, ça n’est surement pas grâce à ses propos subversifs ou anarchisant, c’est bien parce qu’il s’est plié à la loi du marché global et de l’€uro roi.

Si Philippe Val a obtenu la direction de France Inter, ça n’est pas grâce à son passé anar, mais bien parce qu’il s’est assis sur ses convictions de jeunesse. (Je passe sur les censures dénoncées par certains collaborateurs du journal)

Décidément non, Charlie Hebdo n’était pas un espace de liberté d’expression.

Si j’ai abandonné leur lecture depuis, si je me suis écarté de leur pensée que je trouve aujourd’hui trop conformiste, je leur crédite quand même mon intérêt pour la politique et l’économie.

Je ne cautionne pas du tout les actes terroristes, je suis très triste de ce qui a pu arriver à des personnes que j’ai admiré... je leur serais éternellement reconnaissant. Et j’en profite pour saluer un vrai anar, qui se faisait bien chier à Charlie ses dernières années : François Cavana, décédé il y a quasiment un an.