Ceux-là même qui veulent interdire de désigner les choses par leur nom
seront les premiers demain à en faire les frais quand ils ne rentreront
pas complètement dans ce carcan débile qu’ils ont eux-mêmes contribué à
forger, on ne sait même pas pourquoi.
Très juste, et valable dans de nombreux domaines. L’autre jour chez Taddéi Charles Berling, grand moraliste cathodique et énervé professionnel de gauche habitué à tancer les rances, les rabougris et les électeurs du FN à la télévision française, est tombé des nues quand une intervenante lui a répliqué que le théâtre et par extension la culture classique française (Molière,etc.) était dépassée et donc ne valait pas vraiment la peine d’être défendue et subventionnée, en vantant par opposition le "dynamisme" de la culture américaine.
D’un seul coup le pauvre Berling et Jacques Weber - autre inévitable des plateaux culturels à la télé - se sont retrouvés sur le banc des accusés franchouillards indécrottables et des inadaptés à la mondialisation US. C’était assez piquant à voir dans le genre arroseur arrosé.
Rollin, lui, se fait tirer les oneilles après deux ou trois décennies à marcher dans les clous pour avoir dit qu’un noir est noir (par rapport à l’extrait, un noir a le droit de revendiquer sa différence de couleur de peau mais un blanc n’a pas à reconnaître cette différence, c’est infiniment subtil le politiquement correct...)
Nul doute qu’un jour un pion plus élevé dans la hiérarchie viendra tirer à son tour les oneilles d’un Ruquier en perte de vitesse et d’un Torreton vieillissant, en expliquant à l’un qu’il a des tendances populistes un peu trop marquées et à l’autre que sa sa défense corporatiste de l’exception culturelle française rappelle quand même un peu trop les oeuvres de Goebbels au Propagandaministerium.
Mais après tout on est toujours puni par là où on a péché...