Si je devais avoir un seul regret dans
cette vie, ce serait celui de ne pas avoir bénéficié d’un environnement qui
m’aurait aidé à développer mes capacités plutôt qu’avoir été rejeté de partout
tellement j’étais décallé par rapport aux autres, ce qui explique que j’ai
souffert de ça jusqu’à me croire débile, bi-polaire, schizophrène, abruti, con,
autiste, extra terrestre, ce n’est qu’à l’âge de 30 ans que j’ai compris que je
faisais partie des gens catalogués HP, et qu’à 40 ans que j’ai commencé à me
plaire et à m’accepter tel que je suis en rencontrant ma compagne dans le même
cas. Dommage, mais il y a pire en ce bas monde comme situation, c’est beaucoup
de souffrance personnelle, de solitude, de rejet de la part des autres, on
rejette aussi les autres à la longue et on se ferme dans notre monde,
heureusement, j’ai pu rebondir grâce à l’amour que me donne ma compagne et
réciproquement pour nous faire notre petit nid, à l’écart du monde
"normal"... Merci Wendigo pour le partage.
Notre souffrance ne sera probablement pas reconnue, encore moins indemnisée,
encore plus certainement jamais commémorée par qui que ce soit, comme d’autres
utilisent la leur de souffrance pour des désirs mercantiles morbides et
obscènes, ce sera peut être aussi notre fierté un jour, d’avoir su souffrir en
silence, sans déranger personne à par nous auto torturer, une pensée toutefois
aux gens de "notre espèce" qui ont été exorcisés, lobotomisés,
enfermés en HP, qui se sont suicidés, abrutis par les pilules roses, catalogués
schizophrènes, bi-polaire ou autres conneries lucratives qui nourrissent big
pharma et l’escroquerie psychanalytiques, hommage à nos "martyrs"
anonymes, je n’ose penser à leur probable nombre...
Soyons heureux d’avoir su passer entre les gouttes de l’inquisition de ceux qui
se croient "normaux" la bonne blague...
Le travail invisible de longue haleine
que j’ai eu l’opportunité d’accomplir porte ses fruits, et je remercie la vie
de m’avoir donné l’amour en une personne que je peux sans sourciller qualifier
d’âme soeur en tous points. Sans ça, je serais probablement mort aujourd’hui
car c’est une réelle souffrance, la famille vous rejette, vos “amis” vous
rejettent, et une culpabilité sans nom nous torture de façon permanente, bref,
on ne trouve que peu de plaisir dans une vie où nous ne savons pas nous situer
et même ne pas savoir vraiment qui l’on est, à 40 ans, je suis plus heureux qu’à
10, 20 ou 30 ans, merci la vie, je me rends compte que je suis une espèce de
privilégié, voire un “survivant” mais maintenant je suis fier de ce que je
suis, pour la première fois de mon existence car je me suis accepté dans ma
globalité.