Quand à être un parti « atlantiste » comme le disent certains posteurs ignorants ou mal intentionnés, je doute qu’une organisation à la botte de l’impérialisme US écrive cela : :
« Venezuela : contre l’agression impérialiste
Lundi 6 Avril 2015
Le
gouvernement d’Obama vient de faire un saut dans sa politique
d’agression du Venezuela. Le 9 mars, « ?Moi, Barack Obama, je considère
que la situation au Venezuela constitue une menace pour la sécurité
nationale et la politique étrangère des États-Unis ? », a déclaré le
Président des États-Unis.
Celui-ci vient aussi de signer un
décret imposant des sanctions à sept hauts fonctionnaires vénézuéliens
accusés d’avoir violé les droits de l’homme. Dans un passé récent, des
pays comme l’Iran, la Birmanie, la Russie ou la Syrie ont aussi été
traités de cette manière. Il ne faut pas sous-estimer l’importance de
cette décision, même si une intervention militaire ne semble pas à
l’ordre du jour.
Par ailleurs, l’Europe et le gouvernement français
viennent de prendre le même train à leur manière. Le 12 mars, le
Parlement européen a demandé la liberté des « ?prisonniers politiques ? »
en condamnant le gouvernement Maduro. Le PS français a voté cette
résolution. De son côté, Felipe Gonzalez a été nommé avocat de ces
prisonniers avec l’accord du gouvernement Rajoy. La droite et la gauche
s’accordent sur cette intervention, au nom bien entendu des « ?droits de
l’homme ? ». Au final, Total et Repsol ont les mêmes intérêts...
Nous
condamnons avec fermeté et sans condition cette intervention
impérialiste et la complicité de notre gouvernement. L’Amérique latine
n’est pas l’arrière-cour des USA.
Une crise générale
La
crise au Venezuela est un maillon de la crise d’ensemble des
gouvernements nationalistes et progressistes de l’Amérique latine
(Brésil, Argentine, Venezuela, Équateur, Bolivie). Et le régime de
Maduro est particulièrement touché. Le pays connaît une inflation proche
de l’hyper-inflation, et dans le même temps une pénurie alimentaire et
de toutes sortes de produits. Le salaire réel et les conditions de vie
de la population se dégradent. La chute du prix du pétrole a accéléré
l’absence de contrôle des mécanismes économiques par le gouvernement. La
fuite des capitaux entre 2003 et 2013 est estimée à 150 milliards de
dollars, sur la base de la différence entre marché noir et marché
officiel du dollar. Une bourgeoisie parasitaire s’est enrichie, et le
gouvernement s’est refusé à la nationalisation de la banque et du
commerce extérieur.
Le chavisme a essayé de redéfinir les relations
avec l’impérialisme sur la base d’une autonomie élargie et des accords
avec les autres gouvernements de l’Amérique latine. Les collisions avec
Washington ont été dures. Une partie croissante des classes dominantes
s’est affrontée avec le gouvernement (même en faisant des affaires)
parce que il se montre incapable d’un minimum de stabilité. Et les
élections de septembre prochain risquent de n’apporter aucune solution
politique à la crise.
La seule réponse est la mobilisation
Pour
l’instant, la réponse du gouvernement Maduro à l’offensive impérialiste
et bourgeoise a été bureaucratique. Il a demandé des lois qui devraient
lui permettre de gouverner par décret, et a répondu aux manifestations
de rue de l’opposition par la répression. Ce n’est pas ce chemin qui
peut permettre de défaire la droite. Les courants de la gauche critiques
du gouvernement comme Marea Socialista, soulignent qu’un programme
économique d’austérité est en préparation. Le mouvement ouvrier est
aussi réprimé.
Le gouvernement d’Obama continue ses négociations avec
Cuba, en même temps qu’il frappe le Venezuela. Tant dans le pays que
dans toute l’Amérique latine, seule la mobilisation populaire pourra
arrêter l’agression impérialiste.
Notre orientation est claire ? :
solidarité contre l’agression impérialiste, mobilisation ouvrière et
populaire ? ; luttons contre la crise capitaliste, pour le socialisme.
http://www.npa2009.org/actualite/venezuela-contre-lagression-imperialiste