• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


Commentaire de Miville

sur Les nouveaux antisémitismes selon Rav Mordekhaï Bitton


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Miville 16 juillet 2015 07:54

Très belle intervention de la part d’un si belle personne que je l’écouterais des jours durant, mais hélas fausse : Israël en réintégrant sa terre promise par sa volonté propre, ne devient pas plus spirituel du tout, il suffit de vivre quelques semaines à Jérusalem pour s’en rendre compte : la ville est aussi banalisée, aussi peu porteuse d’aura qu’Ottawa. Je ne parle même pas de la question du rapport avec les Palestiniens et avec les non-juifs plus généralement parlant, que je ne veux pas traiter ici. Les antisionistes juifs ne s’objectent pas au droit des juifs d’être sur cette terre, ils ont toujours pu l’habiter même si auparavant ils le faisaient peu à la fois, mais à la prétention des juifs actuels de se substituer eux-mêmes à l’autorité divine pour s’attribuer le pouvoir politique sur cette terre et sur le monde entier que cette terre contrôle par une sorte d’effet papillon (dans la conception kabbalistique du monde qui est aussi la mienne, pas dans la conception mondaine de ce monde). Cette idée que la divinité unique ne serait au fond nulle autre chose que l’âme collective de l’ensemble des juifs (pas des non-juifs), que l’âme du juif archétypal, est elle-même on ne peut plus contraire au principe du monothéisme abrahamique, elle est bien plutôt semblable au principe brahmanique de l’identité supposée du soi et de la divinité (chez les brahmanes seulement, pas chez les castes plus basses). Il y a quelque chose de néo-hindou, de nouvel-âgeux dans le judaïsme sioniste qui se pense spirituel mais n’est que religieux pour la forme et occultiste pour l’essentiel. Jérusalem est une ville étouffante de vide spirituel, aussi vide d’esprit qu’un mail commercial étasunien, c’est en fait une épreuve pour le pèlerin. Jérusalem est une ville où Dieu brille par son absence. Mais c’est une ville qui fourmille d’occultistes du goût le plus trouble, d’astrologues, de devins, de sorciers, de tout ce qui permet à Santa Fe aussi de se penser un grand centre spirituel du monde.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès