@Mao-Tsé-Toung
Faut croire que le jeûne a ses vertus puisque bon nombre des rescapés des
camps de la mort ont fini centenaire et riches. Tout comme les nombreux poilus
de nos tranchées dont l’alimentation devait être pauvre mais riche en vitamines
diverses, flageollets, lard, patates, racines, chair de bouc faisandée,
asticots farcis aux oeufs de cafards, etc, dont la longévité n’était plus à
démontrer jusqu’au décès du dernier centenaire de 14/18.
Que dire de nos grands parents qui vécurent à des âges plus que respectables
en se gavant de matière grasse, de charcuterie, d’huies diverses et montagnes
de sucre bien avant l’avènement de Zuckerberg sans songer un instant à suivre
les méthodes casasnoviennes. Après les privations gastronomiques de la dernière
guerre, ils seraient morts d’épouvante devant une vidéo de Thierry.
Garçon dont les méthodes ne me conviennent guère, j’ai tenté les jus, mon
estomac de décadent ne digère pas cette substance trop noble pour lui et se
bloque me ballonant pour la journée après un jus de légumes verts (courgettes,
concombres) et de melon ou de pastèque au basilic, la chiasse qui s’en suivit
me libéra dans une forme d’éjaculation de plaisir brunâtre et verdâtre de ce
poids sur l’estomac qui me pesait comme une tour du world trade center vant
effondrement.
J’ai essayé le jeûne, j’ai frisé l’l’hypoglycémie et l’évanouissement sans
parler des affres de la faim qui vous tenille les entrailles comme autant de
moines bouddhistes s’enracinant au point de devenir des arbres à force de
méditation et qui vous plantent chacun une aiguille dans les intestins grêlés
de piqûres tordantes.
Sans parler de l’état psychologique résultant d’un cerveau tournant au ralenti
par manque de carburant et de la fonte des muscles avant les masses
graisseuses.