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Commentaire de Anthony Michel

sur Le nécessaire intérêt pour l'anthropologie du don


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Anthony Michel Anthony Michel 29 août 2015 12:18

@lupus

Vous savez, j’essaie de ne pas vivre dans les illusions.
Je vous fais part d’un extrait de mon livre intitulé L’aNarque : l’homme-anarchie.
« En vérité, l’homme riche a plus de moyens de révolutionner que l’homme pauvre. Je parle ici de moyens financiers ; l’argent – puisqu’il existe, que nous le voulions ou non – constitue matériellement le nerf capital du combat révolutionnaire. Il permet d’aider les plus démunis, d’organiser des manifestations, de mener des offensives à l’égard des oppresseurs. C’est pourtant l’homme pauvre qui a le plus besoin de cette révolution. Il peut au moins compter sur ces hommes vivant dans sa condition et conservant un sens de la solidarité. Prêts à devenir des rebelles, leurs moyens sont d’abord spirituels. Ce qui n’est absolument pas négligeable. Au contraire, c’est ce que l’Anarque reconnaît en premier lieu. Seulement, celui qui a faim ne peut mettre de grands moyens matériels dans sa révolte et risque d’être grandement découragé. Quant à celui qui n’a pas faim, il se peut qu’il ne voie pas pourquoi révolutionner. Tant que les frigidaires ne sont pas vides, personne ne veut bouger. Lorsqu’ils le sont, personne ne peut plus bouger. Remarque pessimiste ? »

Pourtant, il faudrait bien parvenir à changer de système de redistribution des richesses et des pouvoirs — je défends un confédéralisme qui s’articulerait économiquement sur des organisations de type cogestion (ou l’économie sociale et solidaire), politiquement sur le maximum de démocratie directe et décisions venant d’abord « d’en bas » (inversion totale de la hiérarchie actuelle des décisions).


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