@yoananda

Je vous suis sur votre ’’Oui, mais...’’ pour Michel. Très fort et très lucide sur la critique de notre système, il est faible, selon moi, sur la partie ’’ contre propositions’’. Un peu comme si après avoir dépensé autant d’énergie a démasquer ’’les medias mensonges ’’, il ne lui restait plus suffisament de force pour imaginer les procédures pour créer un monde dans lequel les médias diraient enfin la vérité.. Mais soyons juste, il n’est pas le seul dans le cas. Le problème est qu’il doit repasser(comme beaucoup à l’extrême gauche) par la critique des modalites pratiques et des mises en application ’ici et maintenant ’ des grands principes qu’il brandit(exemple : liberté, éducation,...). Ça a toujours été par là que l’utopie gauchiste pêchait et a finalement échouée... La troupe est humaine, trop humaine...

Il doit aussi admettre que tout le monde n’a peut être pas le même idéal et positionnement et ainsi veiller à ’’universaliser’’ son message. Sortir de sa posture de ’contestataire systématique’ qui lui fournit certe sa base de sympathisants ’ideologiquement aquis’ mais qui l’enferme d’autant dans le rôle que les rares médias qui l’invitent, souhaitent le voir jouer. Il existe dans les rangs des critiques des libres penseurs aujourd’hui autant attachés que Michel à la vérité mais qui ne sont pas forcément autant intéressés par l’Amérique du Sud ou par l’Afrique... ( les 2 continents ’’chouchous’’ de l’association Investig’Action de Michel Colon et du Monde Diplomatique par ailleurs....).

Néanmoins, lorsque je recroise son travail, je pense bien souvent qu’il y a peu d’analystes qui me sont proches comme lui . Donc, lorsque je critique Michel, c’est un peu aussi certains de mes travers que je vise et que je cherche à corriger...