@DJL 93VIDEO
Les apiculteurs exploitent les abeilles domestiques pour leur miel et
non pas pour sauver "la race" des abeilles. Idem pour le paysan qui
exploite une race de vache, non pas pour sauver "la race", mais pour
avoir le lait et la viande du bovin.
Déjà les abeilles sont une espèce avec plusieurs races ( scutella, ligustica, carniolia,... et la fameuse noire locale qui varie d’une région de France à l’autre)
Etant apiculteur je trouve c’est argument inepte, je dois sauver les abeilles, ne serais-ce que pour avoir du miel. C’est chronologique : A:je les sauve B : je prend ma part du butin.
Pour en revenir à la "pureté" de la race, il existe des apiculteurs qui ont des conservatoires d’abeilles ( zones sans pollution génétique) et qui laissent les abeilles se renouveler par elles mêmes. Ces lieux existent dans les montagnes, ainsi que dans le nord et l’est de la France.
Moi, je suis dans le sud-ouest, c’est assez cramé dans la mesure où la majorité fait usage de la sélection. Tout ça pour dire que ça dépend vachement du milieu géographique, car moi, même si je laisse faire la nature, ce sera pollué par mes voisins...
Ma position sur la sélection : En tant qu’apiculteur j’amène dans une zone 40/50 ruches, c’est contre nature, je crée un déséquilibre dans l’environnement, car dans la nature, on trouve une ruche dans un arbre creux tout les 2/3 hectares.
Je suis responsable donc de ce que j’amène, je m’efforce donc d’avoir des ruches au top, sur le plan sanitaire notamment.
En laissant les ruches se remerer sans intervenir, le nombre d’individus (ruches) satisfaisant obtenus est de 1 sur 5, avec la sélection on est sur du 3 sur 5.
C’est tout, mais pas d’inquiétude chez les abeilles, le naturel revient au triple galop, 1 an sans faire attention et on se retrouve après avec des abeilles bien sauvage comme il faut qui ramèneront jamais de miel pour l’apiculteur.
Bien fait pour lui.