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Commentaire de NicoContagem

sur Liste des 10 tares de l'élection-représentation par Etienne Chouard + quelques remarques


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NicoContagem NicoContagem 19 septembre 2017 15:26

Le gros problème d’ Étienne Chouard, c’est la communication.

Il n’a aucun sens de la communication !

Après une demi-heure, il y a du avoir l’intervention d’une personne dans la salle pour qu’il explique enfin ce qui’il veut dire par « tirage au sort ». Rapellons que pour ceux qui ne sont pas habitués aux notions de contrôle des membres d’une assemblée dans un système de tirage au sort, Etienne Chourd est un "hurluberlu" qui déblatère un "tissu de conneries" !

Dans sa communication, EC doit mettre en avant ce mécanisme de contrôle ! À défaut, il joue contre son propre camp car s’il veut avoir une chance de succès, il doit exporter ces idées au lieux de rester dans des cercles où l’auditoire est déjà acquis. Vous croyez que beaucoup de gens totalement étranger à ce type d’idée aurait la curiosité d’arriver à cette première intervention après une demi-heure de vidéo ? Je pense que non et c’est dommage.

Avant l’intervention de la bonne âme sur la focalisation du tirage au sort EN ASSEMBLÉE et donc avec des MÉCANISMES DE CONTRÔLE des tirés aux sorts, Chouart insinuait que ce système pouvait sortir de chez lui n’importe qui, mais que monsieur tout-le-monde devrait se soumettre à cette corvée... LE SYSTÈME DE TIRAGE AU SORT EST BASÉ SUR LE VOLONTARIAT !!! Il n’y a que ceux qui se portent candidats qui peuvent être tirés au sort et ainsi peuvent espérer faire partie de l’assemblée !

Parfois j’en arrive à penser que Chouart veux compliquer le débat. Inconsciemment peut-être.

Voici ce qu’il devrait rapeller À CHAQHE FOIS QU’IL PARLE DE TIRAGE AU SORT, de façon à que l’on sache de quoi il parle :

[6 mécanismes de contrôle du tiré au sort en démocratie]

« • Avant le mandat :

 Le volontariat (L), d’abord, permettait une forme d’autocensure puisque ceux qui ne se considéraient pas eux-mêmes comme capables s’excluaient d’eux-mêmes.

 La docimasie (M), sorte d’examen d’aptitude (mais pas de compétence puisque l’égalité politique était de principe), examen qui permettait d’éliminer les bandits et les fous, était un autre barrage contre les indésirables avant tout mandat.

 L’ostracisme (N) (importante institution qui n’avait pas, à l’époque, de connotation péjorative, au contraire) permettait de mettre au ban (temporairement) un citoyen considéré comme effrayant (sans le tuer, sans le ruiner, et sans même le déshonorer) : chaque citoyen pouvait graver le nom d’un personnage jugé dangereux sur un ostracon, fragment de poterie, et celui qui était le plus souvent cité était éloigné de la vie politique pour dix ans.

• Pendant le mandat :

 Les tirés au sort étaient révocables (O) à tout moment, par un vote de l’assemblée.

• En fin de mandat :

 Les tirés au sort devaient rendre des comptes (P) et cette reddition des comptes était suivie de récompenses (honorifiques) ou de punitionséventuellement sévères. Montesquieu soulignait à ce propos que la combinaison entre le risque de punitions et le volontariat permettait de filtrer efficacement les citoyens désignés et rendait le tirage au sort intéressant pour le bien commun : grâce au risque de punitions, il y avait moins de volontaires fantaisistes ou dangereux.

• Après le mandat :

Deux procédures d’accusation publique ex post (Q) permettaient de mettre en cause après-coup des acteurs éventuellement fautifs :

 Le Graphe para nomon : pour réexaminer une décision de l’Assemblée (et éventuellement punir un citoyen qui aurait induit l’assemblée en erreur en défendant un projet finalement nuisible) ;

 l’Eisangelia : pour mettre en accusation un magistrat. »

Source : Etienne Chouart


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