@Alban Dousset
Je préfère aussi le terme de système.
Votre intuition rejoint peut être la vision d’Aristote sur le système social grec, et les notions d’autoorganisation par interactions et d’autonomie des personnes.
Mais par ailleurs, le système global, la société, où sont actifs et des acteurs et des sous systèmes très structurés (politique / législatif-juridique-gouvernemental, économique, médiatique, éducationnel, eccetera eccetera :) ) ne doit pas pour autant être négligé à mon avis dans l’explication de ce qui vous intéresse.
Le cas du système médiatique par exemple, et son évolution, vous parlera sans doute. Si il y a effectivement un semblant d’autonomie et d’autorégulation, il y a bien un ensemble de contraintes et de normes devenant il me semble de plus en plus contraignantes et normatives.
Cet amoncellement de contrainte et de normes produisant en réalité le contraire de la société vue par aristote, la tendance résultante étant alors celle du moins de diversité moins de liberté et donc moins d’autonomie et d’autoorganisation.
Et ces contraintes et ces normes sont bel et bien imposés par l"intermédiaire de systèmes très structurés, le contrôle n’étant pas exercé uniquement par autoorganisation mais de manière hiérarchisée et procéduralisée. Et ceux qui mettent en place ce contrôle, le mettent de plus en plus en place, ne sont pas des quidams. Ils sont la production de ces systèmes emboités (politique, économie, media, etc) et très formalisés. Regardez donc le poids des ministères, du CSA, etc, (laissons de côté sur cette rapide analyse les pouvoirs économiques et d’autres, la grille marxiste a des limites et le focus politique/admisnitraitf suffit pour l’exemple) dans la promotion de ces contraintes et normes, et dans le contrôle de leur exécution, contrôle pouvant aller jusqu’à la punition.
Bien entendu, vous pourrez me dire que ceux qui ont acquis ce pouvoir dans ces institutions très structurées l’ont acquis car le système global et ici en exemple le sous système mediatique l’ont acquis par simple autoorganisation, mot que je remplace ici par cooptation et autorégulation, et que la promotion de ceux là est donc non dirigée, et que les contraintes et les normes imposées sont non dirigées, "émergent".
C’est donc bien compliqué en effet.
Reste que à l’arrivée le système produisant de manière "plus ou moins dirigée" une réelle oligarchie extrêmement homogène en "pensée" et occupant les places d’où se diffusent normes et contraintes vers le plus grand nombre, cette dimension bien réelle de type oligarchique qui me semble difficilement contestable, remet en question le postulat selon lequel la balance pencherait plutôt vers le "non dirigé".
Eccetera eccetera