Bonjour M. L’Homme,
J’ai commencé à visionner votre vidéo sur les compteurs
Linky. Au moment où je vous écris, j’en suis à la 22-ème minute. Vous
trouverez ci-dessous mes premiers commentaires.
Contrairement à ce que vous laissez entendre, en France, le
qualificatif exact de ces compteurs est bien « communicant » (cf.
Wikipedia). S’ils sont appelés « intelligents » par certains, c’est
pour mieux les dénigrer... ce que vous faites. S’ils sont appelés smartmeters
dans les pays anglo-saxons ce n’est pas parce qu’ils sont
« intelligents » mais parce qu’ils constituent un élément des
smartgrids (réseaux électriques intelligents de distribution d’électricité).
Vous semblez l’ignorer.
L’enquête présentée dans le Dossier Noir de l’UFC Que Choisir sur Linky est biaisée. Les pourcentages d’adhérents ayant rencontré des problèmes
sont plus élevés que dans la réalité pour plusieurs raisons : Sur 6700
réponses reçues par les auteurs de l’enquête, 4700 n’étaient pas exploitables
car provenant de personnes non équipées du compteur… Comme c’est étrange. Le
questionnaire ne leur était pourtant pas destiné, ils y ont répondu quand même. Dès lors, on peut se poser la
question des critères qui ont été retenus pour conserver les 2000 réponses qui
ont servi à établir les statistiques. Et c’est sans compter que les personnes
rencontrant des problèmes sont plus enclines à répondre que celles chez qui tout
s’est bien passé.
L’inspecteur des finance honoraire Patrice
Cahart est aussi pro-nucléaire et farouchement anti-éolien… donc plutôt opposé
à la transition énergétique telle que définie par le gouvernement. Etes-vous, vous aussi, opposé à la transition énergétique, M. L’Homme ? Il est paradoxal de
noter que le militant anti-nucléaire que vous êtes, s’appuie sur les arguments
d’un pro-nucléaire, pour refuser les adaptations nécessaires à l’abandon des
centrales au profit des énergies renouvelables.
Sur le forcing d’Enedis et de ses sous-traitants pour
installer les compteurs, leurs mensonges pour intimider les gens… je suis tout
à fait d’accord avec vous : c’est inadmissible.
Je note que dans votre présentation, vous commencez par
parler du refus exprimé par des citoyens de voir leur compteur remplacé, avant
d’expliquer pourquoi, selon vous, il faudrait les refuser. N’aurait-il pas été
logique de faire l’inverse ?
Communes qui ont pris des délibérations pour refuser les
compteurs. Certes, à un moment donné plus de 400 communes ont refusé les
compteurs. Mais pour nombre d’entre-elles , il s’agissait d’attendre le
rapport de l’ANSES paru il y a un an. Depuis, bon nombre de municipalités ont
annulé leur délibération, soit parce qu’elles ont été rassurées par l’ANSES, soit par la
force des choses : vous omettez bien de dire que toutes les communes qui
ont été attaquées en justice par Enedis ont perdu leur procès.
Le journaliste qui a écrit dans La Tribune un article sur le
congrès Eurelectric 2016 à Vilnius – que je n’ai pas retrouvé -, s’est
probablement inspiré de celui d’Euractiv. Il est écrit que Laurence Carpanini
(IBM) a dit que les distributeurs d’électricité n ‘avaient pas vraiment
besoin des compteurs communicants. Sur le site d’Eurelectric, il est écrit : « He concluded by saying that in his
view smart meters are not particularly necessary for smart grids, even though
DSO representatives disagree.” Autrement dit, cet article met en avant les dires d’un
participant au congrès, contredits par tous les distributeurs d’électricité (DSO = Distributing System Operators).
Je tâcherai de visionner la suite lorsque j’aurai un moment de libre.