@gaijin & Jean Robin
Oui je crois comprendre vos réactions, mais l’essentiel, à savoir la nature de l’expérience, n’est toujours pas abordé, une expérience se situe toujours dans le passé, raconter une expérience c’est narrer de mémoire un événement vécu, on dit généralement "j’ai fait une expérience", si on utilise l’indicatif présent "je fais l’experience de..." c’est à l’interieur d’un récit.

Je ne remets jamais en doute la véracité d’un événement, il appartient en propre à celui qui l’a vécu, il a un sens c’est indéniable, le restituer en faisant appel à la mémoire constitue l’expérience, laquelle vient se rajouter à nos nombreux savoirs.

Et la pensée ne peut restituer que ce qu’elle connaît, une chose mémorisée est une chose qui n’a pas su mourir, c’est le péché (originel), un esprit sain, je ne prétends pas en être un, ne traine pas de vieilles casseroles, il fait place nette, une expérience est un événement qui devient une vieille casserole.

La lecture des Évangiles ne donne pas lieu à créer une religion, seulement les continuateurs de Jésus ont organisé son message, tout particulièrement Paul ; après avoir vécu un événement singulier sur la route de Damas, il en a fait une expérience, sa pensée s’en est donc emparée avec le résultat que l’on connaît encore de nos jours.

La pensée, la mémoire, les savoirs, tous les artefacts élaborés dans ce processus sont ce qui constituent notre personnalité donc en fait notre egos, c’est, Jean Robin, ce que Jésus appelait le satan, le prince de ce monde, le tentateur, le maître du jeu (ou du je) et c’est là l’un des aspects principaux de son message, à son époque le vocable "ego" n’existait pas, et un esprit sain(t) est un esprit réveillé qui fait un avec le fondamental, le Père, Jésus sans aucun doute était (dans) ce fondamental.