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Commentaire de ubikand

sur La démocratie libérale est-elle encore un modèle ?


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ubikand 31 mai 2018 10:23

Dans cet article http://www.academia.edu/11918808/Synopsis_-_Le_Miroir_des_peuples
écrit par Eric Gueguen, il expose la trame de son livre chapitre par chapitre, et on pourra y trouver la trame générale de sa pensée politique donc. 

On peut y remarquer ceci page 8, par exemple : 

C’est de loin le chapitre le plus long de mon ouvrage.
J’ambitionne ici de présenter au lecteur un modèle de vie commune aussi cohérent que possible. Je commence par redéfinir la politique, puis dire en quoi certains articles typiquement modernes se nuisent entre eux. Je remets en question l’idée de contrat social originaire, j’en appelle à Ferdinand Tönnies pour privilégier l’idée de« communauté » et écarter celle de « société », je pose les jalons du zoon politikondans les faits en remettant en cause le prin
cipe de représentation et en définissant le statut d’amateur en politique, je montre en quoi le suffrage étendu à toute une société d’éléments déliés est purement marchand, j’analyse, dans le prolongement de Simone Weil, la pertinence des partis politiques, j’expose enfin ce que j’entends par démocratie ordinale
 : une démocratie non plus fondée en nombre (ou cardinale), mais fondée autant que faire se peut en raison, assumant le raffinage des opinions brutes. Une large place est consacrée au crépuscule des grands médias et aux eaux fécondes et parfois impures de l’Internet. 
Ensuite seulement je m’attèle au défi lancé : faire coïncider le réel avec ce que pourrait être la politie d’Aristote dans les faits.
C’est une expérience de pensée que je mène le plus sérieusement possible et à laquelle je tiens car elle permet de montrer en quoi la philosophie politique est bien autre chose qu’un rayon de bibliothèque poussiéreux. L’idée-force est la suivante : je vois dans la « raison pratique » (phronesis), formulée par Aristote dans son Éthique, la mise au jour des deux grandes qualités que tout aspirant Périclès devrait posséder : le sens de la justice en tant que vertu morale, et la compréhension des choses complexes en tant que vertu intellectuelle. Aristote, cependant, ne donne pas d’indications quant à la manière de débusquer l’oise
au rare. 
En revanche, il est possible que le bicamérisme puisse permettre, en vertu de certains aménagements que j’expose amplement, de dédier une chambre au scrupule éthique (profane), une autre à la science pure (et froide). De cette manière, le phronimos, l’homme prudent selon Aristote, se trouverait être transposé dans l’acte délibératoire en démocratie ordinale, régime plus attentif au bien commun que l’actuelle démocratie d’opinion.

Si je crois comprendre la logique d’ensemble et l’articulation autour des 2 qualités dont parle Aristote, je ne vois pas comment dans les faits une chambre pourrait être de "science pure et froide" (sic). 



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