@Perre Sanders
Sur l’expérience
zimbabwéenne, guèpe a répondu.
Sinon, la
question « capacitaire » a toujours été centrale dans les réformes
agraires depuis l’antiquité, rien de nouveau sous le soleil.
Et bien
évidemment elle s’inscrit dans la question sociale puisqu’il s’agit
généralement de morceler des grandes propriétés (latifundia) pour les
redistribuer. Ce qui implique généralement une nouveau mode de production (dans
l’antiquité ou en Amérique latine au XIX ème, par l’absence de l’emploi
d’esclaves par exemple), de nouveaux débouchés et plus globalement une nouvelle
économie, plus axée sur le local. Ce qui nécessite des capacités différentes de
celles des grandes propriétés. Bref, la question capacitaire dépend de la forme
que prend la réforme agraire. Dans le cas de l’Afrique du sud, s’il ne s’agit
que de remplacer des fermiers blancs par des fermiers noirs, ça ne serait pas
une réforme agraire mais raciale qui n’aurait aucun avantage mais que des
inconvénients ( puisque , ce sont ceux qui détiennent historiquement les moyens
de production qui sont les plus à même de produire le plus efficacement ) mais
je n’ai pas l’impression que ce soit le cas , il me semble qu’il s’agit
bel et bien d’une réforme agraire …