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Commentaire de Étirév

sur En forêt bretonne


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Étirév 16 août 2018 18:13

[...]En Bretagne, où les Bardes gaulois se maintinrent plus longtemps que partout ailleurs, les cantiques à Marie furent substitués, presque sans transition, aux chants terribles et mystérieux des Druides. Des ballades dialoguées, des poèmes populaires, sur des thèmes religieux, furent le fond de la musique nationale de ce peuple ; chaque ballade bretonne renfermait une invocation à Marie (Myriam s’appelle la Marjolaine chez eux), une pensée chevaleresque ou une haute moralité. Car tout se tient, dans l’ancien système théogonique, pour moraliser le peuple et lui donner le goût d’un bonheur tranquille à sa portée, l’image de la Femme Divine qu’il allait vénérer dans sa pauvre église, le cantique qui faisait le charme de la veillée, et qui était un cours de morale.
Tout lui rappelait ses devoirs envers la Femme.
Tout, dans la vie, avait alors un but : celui de faire connaître les lois de la Nature afin de prendre cette connaissance comme base de la vie sociale.
C’est ainsi que l’origine végétale fut enseignée longtemps et propagée par des chants joyeux qu’on appelait des Noëls, qui fêtaient la Nature et son grand mystère : la naissance du genre humain.
Les Noëls, avec leur teinte arcadienne, c’était le chant des forêts, la poésie riante et champêtre qui respire l’ombre des bois, c’était le chant de la Nature même, le chant du peuple, qui en comprenait alors la signification. La nuit, aux flambeaux, on parcourait la campagne, blanche de neige, en redisant les vieux Noëls qui furent les chants favoris de toutes les provinces de France.
Puis, quand les rigueurs du temps tinrent les gens enfermés au logis, on continua à chanter autour de l’arbre de Noël, mettant ainsi un peu de la forêt chez soi.[...]
Livres de Femmes, Livres de Vérités


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