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Commentaire de PumTchak

sur Notre inconséquence écologique est une folie !


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PumTchak PumTchak 20 septembre 2018 11:29

@gaijin

On peut chipoter avec les détails, pour l’essentiel, l’intérêt d’Aurélien Barrau est de savoir pointer la catastrophe qui nous attend et les raisons qui nous y poussent. Il sait aussi parler clair, synthétique et aller au delà de la nécessaire dénonciation des uns et des autres : on est tous dans le problème chacun à sa manière. Il a en plus une belle gueule, il a une autorité d’être un universitaire hautement qualifié : cela peut faire un bon format télégénique dans le paysage médiatique pourri, c’est toujours bon à prendre. Et il l’a dit d’emblée à Thinkerview : il ne se fait pas d’illusion et dit que ce n’est pas lui qui résoudra les problèmes, il essaye de faire ce qu’il peut pour alimenter la nécessaire prise de conscience générale.

Dès lors qu’il y a un groupe humain, au niveau communal comme national, on a de toute façon besoin d’organiser nos activités les uns les autres et cela fabrique un système politique, quel qu’il soit. C’est un outil incontournable de gestion des sociétés. En attendant, il faut foutre des baffes au système actuel qui ne fait qu’accélérer la catastrophe. L’idéal est évidemment un système coopératif, reste la question de l’autorité qui est anthropologiquement peut-être irréaliste, en tout cas difficile à dépasser.

Il y a l’hypothèse qui dit que les aborigènes, arrivés en Australie entre 70000 et 50000 ans BP, on détruit la couverture forestière de l’ile-continent. Ce qui est plausible : la pratique du brûlis a été une catastrophe qui a provoqué des incendies géants, mais qui ne posait pas tant de problème que cela pour un peuple mobile. Je le vois bien avec les mélanésiens autour de moi, il reste encore cet atavisme qui leur "échappe" et il y constamment des incendies sur l’ile. En dépit de leur dévotion naturaliste. Je suis le premier à déplorer la disparition des peuples premiers, c’est même parmi eux que je me sens bien. Mais il faut dépasser cette vision rousseauiste du bon sauvage et admettre, comme le propose Aurélien Barrau, le caractère endémique de notre activité destructrice du simple fait de notre présence, pour être plus clairvoyants sur ce que nous avons à faire. En France, les forêts étaient moins étendues avant 1789 qu’aujourd’hui et si on revient aux matériaux et à la combustion de bois, la problème se posera à nouveau.


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