L’amour, le sexe, le fric.
Le scandale MEDIASCOP n’est qu’une
banale histoire d’amour, une banale histoire de sexe, une banale
histoire de fric.
La patronne de MEDIASCOP s’appelle
Sophia Chikirou : elle était la maîtresse de Jean-Luc
Mélenchon … et elle a réussi à pomper, à pomper, à pomper
l’argent des cotisations des adhérents de La France Insoumise.
A quoi servait l’argent des cotisations
des adhérents de La France Insoumise ?
Réponse :
L’argent
des cotisations des adhérents de La France Insoumise servait à
enrichir Sophia Chikirou, la maîtresse de Jean-Luc Mélenchon.
Le
parti La France Insoumise a versé 1,2 million d’euros à
l’entreprise MEDIASCOP, qui appartient à Sophia Chikirou ! 1,2
million d’euros ! Merci pour elle, les cocus !
https://www.mediapart.fr/journal/france/191018/les-premieres-decouvertes-des-perquisitions-melenchon
Quelle ne fut pas la surprise des
enquêteurs quand ce 16 octobre, au petit matin – il était 7
heures –, ils ont découvert Sophia Chikirou au domicile personnel
de Jean-Luc Mélenchon.
Le patron de La France insoumise et la
communicante entretiennent en réalité de longue date, selon nos
informations, une relation extra-professionnelle. Celle-ci pourrait
relever de la seule vie privée des deux intéressés mais prend
désormais, à la lueur des investigations judiciaires, une dimension
d’intérêt général.
De fait, si l’enquête devait
confirmer le soupçon qui a présidé à son ouverture, cela
signifierait que les sommes incriminées perçues par Mme Chikirou
l’auraient été à l’occasion d’une campagne présidentielle
dirigée par un homme politique avec lequel elle partage une relation
intime régulière.
Sollicités à plusieurs reprises par
Mediapart, ni Jean-Luc Mélenchon (entendu par les enquêteurs le 17
octobre) ni Sophia Chikirou (entendue ce 19 octobre) n’ont donné
suite. Interrogé ce vendredi durant une conférence de presse sur la
nature de sa relation avec Mme Chikirou, Jean-Luc Mélenchon a
toutefois répondu : « Excellentes, monsieur. »
Avant
d’ajouter : « Si vous voulez faire remarquer qu’elle est une
femme et que je suis un homme et que, peut-être, cela pourrait
entendre [sic] quelque chose, je vous rappelle quel est mon statut
[d’état civil]. Vous le connaissez ? » Il a précisé lui-même
qu’il était officiellement célibataire, qualifiant les questions
de la presse sur ce sujet d’« insidieuses ».
Que ce soit
à La France insoumise ou au sein du Média, organe audiovisuel
soutenu par les Insoumis qu’elle a fondé puis dirigé avant qu’une
crise interne n’éclate notamment sur fond de soupçons financiers,
Sophia Chikirou est devenue ces dernières années un rouage central
de la stratégie politique de Jean-Luc Mélenchon. Mais aussi un
tabou en interne du fait de sa relation particulière avec
lui.
Ancienne militante fabiusienne passée chez Jean-Marie
Bockel, ex-socialiste devenu secrétaire d’État de Nicolas
Sarkozy, Sophia Chikirou avait soutenu la « volonté de réforme »
de l’ancien chef de l’État en 2007. En 2012, elle est devenue
chargée des relations avec la presse de Jean-Luc Mélenchon, puis a
effectué des missions en Équateur et observé la campagne de Bernie
Sanders aux États-Unis, avant de revenir au cœur de la stratégie
de La France insoumise pour 2017.
Pour cette nouvelle
campagne, sa société Mediascop, dont elle est la patronne et
l’unique actionnaire, a pris en main toute la communication qu’elle
a facturée au candidat. Mais Sophia Chikirou n’était pas un
prestataire comme les autres puisqu’elle occupait aussi la fonction
de directrice de communication de la campagne. C’est-à-dire à la
fois prestataire d’une campagne dont elle était aussi une
dirigeante.
Sur l’ensemble de la campagne, son entreprise a
livré pour 1,161 million d’euros de prestations de communication,
soit plus de 10 % du coût total de la campagne de Jean-Luc
Mélenchon, réparties en deux grosses factures de plusieurs pages,
adressées à LFI fin 2016 et au printemps 2017.
Au cours de
son examen, la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP)
avait contesté quelques prestations vendues par Mediascop et
facturées au-dessus de sa « grille tarifaire » pour un surcoût
estimé de 35 000 euros. Mais les factures rédigées par Sophia
Chikirou ont depuis soulevé de nouvelles questions.
Dans une
enquête publiée ce vendredi matin 19 octobre, la cellule
investigation de Radio France a pointé plusieurs lignes de dépenses
originales, comme le sous-titrage de vidéos de campagne, facturé
200 euros par minute à l’association de financement. Le travail
personnel de Sophia Chikirou aurait été valorisé à « près de
120 000 euros sur les factures de Mediascop », soit 15 000 euros
mensuels en moyenne pour huit mois de campagne, a calculé Radio
France. Les autres salariés de la campagne étaient bien moins
rémunérés.
En mars dernier, à l’occasion de nos
premières recherches sur les facturations de Mediascop, Manuel
Bompard, le directeur de la campagne présidentielle, nous avait
déclaré ne pas connaître les marges dégagées par ce «
prestataire extérieur », qui se trouvait être pourtant l’une de
ses principales collègues au quotidien à l’intérieur du
mouvement…
Au lendemain de la campagne présidentielle,
Sophia Chikirou se lance dans un nouveau projet : la création d’une
webtélé « humaniste, antiraciste, écologiste et féministe ». En
janvier 2018, La France insoumise avait invité par mail ses quelque
500 000 soutiens à appuyer « l’appel de Sophia Chikirou ».
Mais
le 4 juillet 2018, sept mois seulement après le lancement de ce
nouveau média financé par les dons de milliers de particuliers,
Sophia Chikirou quitte le navire dans un contexte de crise sociale,
éditoriale et financière. La webtélé est en difficulté
financière et une pétition circule en interne contre le modèle de
gouvernance de la communicante, qui prend finalement les devants en
annonçant son départ auprès de Jean-Luc Mélenchon pour les
élections européennes de 2019.
Un mois plus tard, la
nouvelle direction du Média conteste la gestion financière de
Sophia Chikirou et bloque un virement de 67 146 euros vers Mediascop.
Dans les colonnes de Mediapart, la journaliste Aude Lancelin
interprète la manœuvre « comme une volonté de tuer le Média »
alors que Chikirou défend la réalité des prestations. Les deux
camps menacent de saisir les tribunaux.
https://www.mediapart.fr/journal/france/191018/les-premieres-decouvertes-des-perquisitions-melenchon