@Simple citoyenne
Aucun euro-fédéraliste ne nous "donnera" jamais rien (de bon). Ni les derniers précédents, ni Macron, ni le suivant s’il y en a un. (Autrement dit si le prochain élu arrive par le même processus). Tout simplement parce-qu’ils ont d’autres priorités contradictoires : On ne remet pas en cause le libre échange et la mise en place du fédéralisme européen. Donc pas de relocalisations possibles, même mineures, continuation de la perte de savoir-faire, marché de l’emploi pourri impliquant un manque de recettes fiscales et un excédent de prestations si on maintient tout ça à un niveau vivable, et vous connaissez la suite : Ca tourne en rond, aussi bien chez les politiques "approuvés label UE" que chez beaucup de GJ : "Mais on peut faire les deux, le social et moins de taxes, mais non on peut pas, mais si, mais non, mais si etc..."

Et si les Français ont obéi à ceux qui leur ont vendu le produit Macron, c’est hélas parce-qu’ils n’ont pas le courage de leurs ambitions. Un retour en arrière si tardif ne se ferait pas sans difficultés et ils ne l’accepteront jamais. Aussi je ne crois pas que ce soit par dépit ni peur de sa concurrente que la plupart ont élu Macron ou l’ont laissé élire. C’est parce-que même si c’est dur à entendre, la majorité des Français ont encore le fédéralisme européen et le libre échange mondial programmés dans leur cerveau. Ils peuvent dire qu’ils soutiennent les GJ, ça ne change rien. Ils peuvent dire qu’ils veulent du social et moins de taxes, ça ne change rien. Ils croient encore à cet impropable hybride qu’est la cohabitation de la social-démocratie avec le mondialisme néolibéral, cette illusion qui a été entretenue pendant bientôt 30 ans par la dette. Donc 70-80% des Français, même s’ils croient faire autrement, nous précipitent dans le même gouffre que Macron. La preuve en est que contre Hollande il n’y a jamais eu autant de soulèvements massifs alors que, sincèrement, dans les faits, c’était exactement la même politique. Juste un autre emballage verbal (c’est un peu comme comparer la Clinton et le Trump pour ce qui est de l’attitude des USA envers le reste du monde).

On ne peut pas forcer un peuple qui veut mourrir à survivre. Donc comme dirait Tatcher, TINA (There Is No Alternative) mais pas dans le sens où elle l’entendait. Il n’y a pas d’alternative parce-que même en protestant bruyamment les électeurs français vont au suicide en nous menant vers la même voie que leur ancienne idole devenue leur objet de détestation : Le déclin engendrant le chaos, lui même renforçant le déclin, etc... Jusqu’à ce que nous devenions un "low cost country" capable d’entrer en compétition avec les autres "low cost countries". Si toutefois la guerre civile n’empêche pas d’y installer des ateliers rentables.