Je m’excuse...oh oui, j’ai fait l’con...et avec mon caractère un brin excessif j’y suis pas allé avec le dos de la louche...
Je me suis enduit et induit de confusion jusqu’à basculer dans une obscure cécité accusatrice, la conscience enlisée jusqu’aux essieux dans les sables de l’ignorance sous les vrombissements des vils instincts partis sur les chapeaux de roue à fond la grosse caisse sur le sentier de l’infamie...
Mea culpa, maxima mea culpa...j’accusais sans une once de discernement cette langue avant-gardiste, exploratrice du trou noir oligarchique avec un zèle coupable, forcément coupable...or, je ne voyais pas le pin’s UPR ni la photo du Général en pendentif ornant le torse boudiné de cet homme pourtant fragile et chétif, lancé courageusement dans un périlleux travail d’infiltration du système...
Le lapement frénétique, le vote "utile", le vandalisme dans le champ de la liberté d’expression, la pleurniche à grandes eaux, la bêtise abyssale jusqu’à aveugler l’esprit normalement constitué, tout n’est que subtile couverture pour tromper l’ennemi...cet homme paye de sa personne, il se sacrifie pour nos libertés...
De mes lèvres devait jaillir un florilège de louanges, un soutien indéfectible, de la reconnaissance éternelle...je n’ai produit que de la bave que j’ai étalée comme une noisette de confiture sur une tranche de pain...
J’implore le pardon, ô toi "résistant" tout terrain, entend mon sincère repentir et je t’en supplie, accorde-moi une seconde chance...possédé, je ne savais pas ce que je faisais...