@Joe Chip
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Désolé pour ma récitation scolaire, qui ne vaut rien de plus
que le brevet des collèges, mais je ne comprenais vraiment pas : et au
CNR, que De Gaulle n’appréciait pas du tout par ailleurs. Ah bon ?
y voyant un attelage de résistants : ma récitation
rappelait que la résistance venait de tout horizon, très large dans le paysage
politique de 1940, sans doute encore plus qu’aujourd’hui : des anciennes
milices de février 34 aux communistes ayant une existence concrète en URSS.
Elle a donc nécessairement commencé de façon hétéroclite. Ce n’est ni de la
faute de de Gaulle, ni de la résistance : c’est comme ça.
réfractaires : le choix était entre la
kommandantur de la zone occupée ou la France de Vichy. Oui, ils étaient
réfractaires, mais pas à de Gaulle : à la nouvelle France avec les Allemands.
Opportunistes : risquer sa vie par opportunisme,
c’est un peu étrange pour mon niveau du brevet des collèges.
cherchant avant
tout à étendre leur influence dans la vie publique : on ne fait que
défendre son idéal contre ceux des autres, rien de neuf en ce bas monde. On
peut hésiter, comme Giraud, même être ambigu, comme Mitterrand. Mais la
résistance n’est pas l’histoire des hommes qui cherchaient à faire carrière :
c’est celle d’une lutte dans un pays qui a perdu la guerre.
C’est pour cela que ma récitation scolaire reprenait votre
phrase, car je ne vois rien qui tient, confronté aux faits historiques.
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Votre dernier commentaire :
Est-ce que ça en faisait pour autant un
"suppôt" des anglo-américains comme le décrivait la propagande de
Vichy ? Evidemment non. Pourquoi vous m’avancez ça ? Ça sort de
votre chapeau, pas de mes propos.
En outre, on ne peut pas comparer la situation politique
en temps de guerre et en temps de paix. C’est ce que je vous disais : [mais
ne réexpliquez pas les faits passés à partir de la médiocrité actuelle].
Merci de me le confirmer.
ses déboires politiques avec la résistance. Ça recommence.
Le CNR, c’est sa réussite, avec Jean Moulin, à la fois le rassemblement de
la résistance, des organisations syndicales, politiques et la rédaction de
préconisations pour la France de la paix. On peut ajouter les FFI, les FFL à
son actif. Ce sont des "déboires" qui ont permis de sortir vainqueur un pays qui a perdu la guerre. Alors mettez un sens à vos mots.
et en particulier avec les communistes dès 1944 sont de
notoriété publique je ne vais pas me fatiguer à rappeler des évidences. Je
connais aussi et les rapports orageux entre un gouvernement que de Gaulle prétendait
d’union nationale et le PCF qui coalisait avec les autres partis d’opposition
qui l’ont chassé aux élections de 1953. Il n’a de toute façon jamais été
communiste, cela ne pouvait donc pas aller au-delà d’une coexistence entre lui
et les communistes : ce n’est pas une question de nuances, mais de projets
différents de sociétés. Mais ils ont au moins eu l’intelligence commune d’une transition
de la guerre à la paix sans passer par la case guerre civile, (Comité Français
de Libération, puis Gouvernement Provisoire) pendant qu’il fallait débarrasser
Giraud, co-président désigné par les US, puis l’AMGOT. Et puis passer des
épurations sauvages, aux jugements organisés des coupables, enfin aux
amnisties. Alors oui ils étaient tous à couteaux tirés : mais
c’était à partir de 1947, les politiques ont repris leurs affaires, après que
la transition de la guerre à la paix ait été réussie. Et que les fondamentaux
du programme du CNR aient été installés dans le pays, pour tous les partis,
pour plus de 30 ans. Ce n’est pas pareil d’être "à couteaux tirés" pendant une guerre civile que pendant des élections républicaines.
C’est un peu long, mais dire que de Gaulle « n’appréciait
pas » le CNR, qu’il y voyait un « attelage » de résistants, « réfractaires »,
je trouve ça un peu plus que cavalier et insensé au regard des faits.
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Bah voyons... il est vrai que les GJ risquaient jour et
nuit les rafles et les exécution sommaires. L’allusion aux GJ était
évidemment taquine, rapport à des échanges passés, pour détendre vos
zygomatiques. Mais si vous avez la tête de Javert, ça n’allait pas le faire.