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Commentaire de Étirév

sur La métaphore de la vache & la FIN du Kali-Yuga (Age du Fer) : nous y sommes !


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Étirév 31 mai 2019 17:52

A côté de l’interprétation géologique et paléontologique des âges de la terre, une interprétation morale a été donnée des quatre âges védiques.
Krita-Youga, « Age de l’action accomplie », c’est-à-dire la période où tout ce qui doit être pratiqué l’était pleinement.
Ceci est le grand mystère de la vie sexuelle de Vishnou, caché dans les âges suivants.
L’âge où la justice, comme dit Manou, « se maintenait ferme sur ses quatre pieds ». Il n’y avait alors ni Dieux ni démons. Le Véda est unique, c’est-à-dire non encore distingué en Rig, Sâma et Yadjour. Vishnou, l’âme de tous les êtres, était blanc.
« L’âge Krita était celui où régnait la vertu éternelle. Il n’y eut, pendant toute la durée de ce Youga, ni maladies, ni perte de sens (folie) ; il n’y avait alors ni malédiction, ni pleurs, ni orgueil, ni aversion, ni guerre, combien moins la paresse, ni haine, ni improbité, ni crainte, ni même souci, ni jalousie, ni envie... » (Traduction de M. Foucher).
Trêta-Youga, « Age des trois feux sacrés ». C’est la période où commencent les sacrifices. La justice perd un pied. Les hommes offrent leur culte à des formes visibles (les femmes Déesses) ; Vishnou devient rouge, éveil de l’amour.
Dwâpara-Youga, âge qui suit les deux précédents. La justice perd un second pied, c’est-à-dire ne subsiste plus qu’à moitié. Le Véda devient quadruple et les cérémonies du culte se divisent. Vishnou passe au brun (moralement, c’est-à-dire devient impure dans l’esprit des hommes).
Kali-Youga, « Age de discorde », c’est la période actuelle, où il ne reste plus qu’un pied à la justice. Les prescriptions des Védas ne sont plus observées, les bonnes œuvres et les sacrifices sont négligés, et Vishnou est devenu noir (coupable et condamné, c’est-à-dire calomnié).
Le devoir, la cérémonie, le sacrifice et la conduite suivant les Védas s’éteignent, on voit circuler dans le monde les calamités des temps, les maladies, la paresse, les péchés, la colère et sa suite, les soucis, la crainte et la famine. Ces temps arrivés, la vertu périt de nouveau. La vertu n’étant plus, le monde périt à son tour ; avec le monde expiré meurent encore les « Puissances divines » qui donnent le mouvement au monde. Tel est cet âge Kali, qui a commencé il y a longtemps.
Ces quatre époques forment un grand âge. Mille de ces réunions font un jour de Brahma, et quatorze Manous régnent dans cet intervalle (4).
A la fin du règne de Brahma arrive une dissolution de l’univers, lorsque les trois mondes (les trois parties du Monde, l’Asie, l’Afrique, l’Europe), la terre et les régions de l’espace sont consumés par le feu.
Nous expliquons à l’article Cosmogonie cette fin bien réelle des planètes.
Lorsque les trois mondes ne sont plus qu’un immense océan, Brahma, qui est un avec Nârâyana, rassasié de la destruction de l’univers, dort sur son lit de serpents.
Le « Jour de Brahma » (qui est l’existence d’un soleil) est encore désigné par le terme de Kalpa, qu’il faut se garder de confondre avec celui de Youga.
Le Mahâ-Youga, ou période de quatre Yougas, est la millième partie d’un Kalpa.
Le Kalpa, ou « Jour de Brahma », mesure une seule période de l’existence de l’univers. Dans la conception des Hindous, une telle période est suivie d’une autre égale en longueur, appelée « Nuit de Brahma », où l’univers reste dans l’état de dissolution (c’est la période cométaire, l’extinction lente d’un soleil), Brahma restant plongé dans le sommeil. A son réveil, un nouveau Kalpa commence pour faire place à une nouvelle nuit, et ainsi de suite.
Un jour de Brahma est rempli par les règnes successifs de quatorze Manous. Chacun de ces règnes forme une période dite Manvantara. Les quatorze Manvantaras coïncident avec mille Mahâ-Yougas ; chaque Manvantara comprend, à peu près, soixante-et-onze périodes de quatre Yougas.
Dans le Kalpa présent, six Manvantaras sont déjà écoulés. On trouve dans les lois de Manou le nom des six personnages qui, durant ce temps, ont « dirigé le monde ».
Le Manou actuel est le Rishi Satyavrata, surnommé Vaivaswata, « fils du Soleil » (de Vivaswat, le Soleil).
La fin du monde actuel est ainsi annoncée dans les Védas :
A la fin du Kali-Youga, la Divinité descendra vengeresse et consommatrice ; le cheval blanc de la mort et de l’initiation complète, appuyant son quatrième pied sur la terre, donnera le signal de la fin du monde. En dernier lieu, Vishnou descend elle-même sur la terre pour y venir chercher les âmes pures, juger l’univers et abattre le vieil arbre dépouillé de son fruit.....
Vishnou reste paisible, plongée dans un sommeil divin, jusqu’au moment où, se réveillant, elle reforme un monde nouveau où elle régnera au milieu des élus.
La dégénérescence de l’humanité est constatée par les Védas dans les versets suivants :
« Le premier âge se distingue par le culte général de l’Etre suprême (la Théogonie), le second par l’accomplissement des sacrifices, le troisième par l’acquisition de la richesse, le quatrième par l’égoïsme et la dissipation ».
C’est bien là la progression décroissante des facultés morales et mentales des hommes qui dirigent le monde. D’abord l’idée pure, la science ; ensuite l’idée altérée, cachée ou symbolisée ; en troisième lieu l’intérêt, l’égoïsme, les jouissances matérielles en dehors de toute idée élevée.
Ce quatrième degré est celui qui règne actuellement parmi les hommes qui ne sont pas encore régénérés par la Nouvelle Science. Cette diminution de l’intelligence est en relation avec la diminution de la durée de la vie. Cette dégénérescence ne s’est pas effectuée rapidement dans l’individu, mais lentement dans la race.
Suite...


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