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Commentaire de Étirév

sur L'expérience de Lavoisier


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Étirév 26 août 2019 10:08

Lavoisier n’a pas découvert l’oxygène, il n’a fait que re-découvrir ce principe.
Lorsque Priestley en Angleterre, et Scheele en Suède, retrouvèrent également cet élément en 1771, ils ne se doutèrent pas du grand rôle qu’il joue dans la Nature, ils n’aperçurent qu’un de ses petits côtés. C’est pour cela que Lavoisier lui donna un nom qui ne rappelle qu’un de ses caractères chimiques et n’indique pas sa grande puissance créatrice. Il fit le mot oxygène de « Oxus genos » (acide j’engendre).
Peut-être eut-il été préférable de donner un autre nom à ce principe. En effet, plutôt qu’un mot qui ne rappelle qu’un caractère aussi exclusif, il aurait fallu en choisir un qui rappelât son action génératrice de la vie, le terme « Zoogène », ou plutôt « Biogène » aurait été correct, car ce n’est pas seulement la vie animale qu’il engendre, c’est aussi la vie végétale.
Aujourd’hui nous sommes habitués au mot oxygène, il ne peut être question de le changer, mais, pour faire comprendre son pouvoir immense, sa puissance infinie, son éternité, son universalité et enfin toutes ses actions dont on a fait les attributs de la Divinité, nous avons un moyen, c’est d’unir le nom chimique qu’on lui a donné au mot Dieu qui résume dans l’esprit des hommes toutes ces qualités.
Dans la première éclosion de la pensée humaine, l’homme jeta autour de lui un regard, étonné d’abord, puis interrogatif. Tout ce qui l’entourait était mystère ; il voyait partout des effets produits par des causes inconnues ; il apercevait planant par-dessus toute la nature, une force immense, une puissance qui semblait tout diriger, sa vie comme le reste.
Les observations qu’il fit autour de lui pendant ces premiers jours de son histoire, durent être empreintes d’une grande précision, car lorsqu’il eut l’idée de définir, d’expliquer, de représenter cette puissance inconnue, il lui donna des attributs qui sont bien réellement ceux de la « force » qui régit le monde cosmique et le monde organisé. Il avait donc tout aperçu, tout deviné ; à défaut de science il avait l’intuition. Dans toutes les mythologies de l’antiquité, ces derniers vestiges des conceptions primitives, nous voyons la force personnifiée dans toutes ses manifestations ; chacune d’elles reçoit mille noms : on les appelle des Dieux. Les Dieux sont les principes qui gouvernent le monde.
Or, quelle que soit la corruption apportée plus tard à l’idée que représente le mot « Dieu », on n’a jamais pu en changer la signification primitive. Dieu est toujours resté « un principe qui gouverne le monde ».


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