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Commentaire de jjwaDal

sur Aurélien Barrau : Intervention à "l'académie du monde d'après"


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jjwaDal 17 avril 2020 19:46

Ils vont mettre des rustines au seul système qu’ils connaissent, pratiquer l’acharnement thérapeutique sur le même schéma que pour le système financier par ex ou les problèmes environnementaux.
Aurélien Barreau est un brilliant orateur, mais il est inaudible à la fois pour la masse des gens et pour les décideurs surtout.
De la même façon que les crises financières sont perçues comme une divergence imprévue d’un système fondamentalement sain, alors qu’elles en sont la conséquence logique, de la même façon que les crises environnementales sont perçues comme des effets collatéraux à corriger d’une économie mondiale fondamentalement saine , alors qu’elles en sont la conséquence logique, ils vont voir cette pandémie comme un "cas aux limites" qu’il faut apprendre à anticiper avec les outils qui nous ont manqués mais qui seront là, la prochaine fois, qui bien sûr les prendra le pantalon sur les chevilles une fois de plus, parce que la résilience est à l’opposé de leur vision économique et sociale.
On ne sera pas plus en sécurité demain avec des montagnes de gants, de masques et de vaccins. Les conséquences de nos âneries nous tomberont dessus sous un autre angle. Parmentier disait dans une de ses conférences que l’idéologie du "zéro stock, flux tendu" avait même été jusqu’à influencer profondément la production alimentaire. Plus con, tu meurs... Une seule éruption géante avec un été inexistant pendant un ou deux ans sur la planète et ce n’est pas d’un virus dont nous devrons avoir peur.
Ni sages, ni scientifiques, ni philosophes, ni même chefs d’Etats, nous élisons des comptables, des gestionnaires qui s’avèrent incapables de boucler leurs comptes sans la planche à billets d’une banque centrale, incapables de comprendre que nos marges de sécurité dans bien trop de domaines sont tellement limitées que nous sommes devenus bien trop vulnérables.
Une fois de plus, on va avoir, semble-t’il de la chance. Mais à trop jouer à la roulette russe, on finit bien sûr par perdre.


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