Ou l’art de
créer des problèmes là où il n’y en a pas.
-Les cantines
scolaires sont des services publics et sont donc soumis aux règles de neutralité de
l’Etat en matière de religion. S’il existait une pression communautaire musulmane pour imposer des repas « halal » à ce service public de la
restauration, là il y’aurait une entorse au principe de laïcité puisqu’on
aurait là une demande particulière, fondée sur des motifs religieux, pour justifier
une adaptation du service.
-Mais ce n’est
généralement pas ça qui se passe. Dans la très grande majorité des cas, les parents de
confession musulmane ne réclament ni repas confessionnel ni repas de
substitution mais seulement que leurs enfants ne fassent pas l’objet de
contrainte pour consommer de la viande. Un enfant peut refuser un plat pour plusieurs raisons et les cantinières ont pour instruction, quel que soit le motif ( que le service n’a pas à connaitre) de resservir l’enfant concerné avec les autres plats qui sont au menu en abondance. Là, c’est la même logique : les enfants qui ne
veulent pas manger de viande peuvent prendre plus de légumes, c’est tout. Le
principe laïc n’implique nullement d’imposer de manger de la viande au mépris des
préférences individuelles.
-De toute
façon, au grand dam des « identitaires » qui adorent surfer sur ce
genre de polémiques sans queues ni têtes pour créer des crispations identitaires,
il existe une demande de plus en plus fortes des familles pour le végétarien, que
ce soit pour des raisons de santé, éthiques ou par engagement écologique. On se
dirige tout droit vers l’instauration dans les cantines scolaires d’une
alternative végétarienne à tous les repas. Et alors, fini les polémiques inutiles sur les cantines scoalires.