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Commentaire de Tchakpoum

sur Didier Raoult va porter plainte contre l'ANSM pour mise en danger de la vie d'autrui


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Tchakpoum 31 octobre 2020 05:27

Si on fait le point, cette plainte est motivée par un sentiment d’iniquité entre l’usage refusée de l’HCQ, qui a plusieurs décennies, aux effets connus et risques réduits et le nouveau remdesivir accepté par les autorités françaises, dont l’OMS a mesuré qu’il a peu ou pas d’effets sur la guérison (étude Solidarity, qui contredit déjà des premières études favorables).

Maintenant, les parties au débat sur les effets de l’HCQ contre le covid, disposent d’un foisonnement d’études contradictoires qu’ils peuvent instrumentaliser, selon les intérêts ou les passions. Cette épidémie montre assez que les protocoles d’essais sur un traitement ne peuvent pas tout dire, surtout dans l’urgence et en contexte d’anxiété générale : on constate leurs limites et les portes dérobées vers les impostures et les escroqueries.

Reste la question de la méthode entre les acteurs contre l’épidémie avec un nouveau virus dont ses comportements ne sont pas entièrement éclairés : qui fait quoi ? Et déjà, qui soigne ? Ce n’est pas l’exécutif national, qui a pour tâche d’organiser la prophylaxie, avec l’inventaire, l’examen d’efficacité et la mise en œuvre des moyens utiles de tous ordres, concourant à la lutte contre le virus. Ce ne sont pas les autorités sanitaires, qui ont pour mission d’organiser et doter les moyens médicaux. Ce sont bien les médecins, qui ont la formation, la pratique des soins, qui négocient avec les patients qu’ils rencontrent, selon leurs pathologies et leurs subjectivités, des traitements qui agissent au mieux, ou le moins mal dans le brouillard d’une nouvelle épidémie.

Ensuite, les médecins ont besoin des sociétés pharmaceutiques, puisque ce sont eux qui fabriquent les médicaments, comme ces sociétés ont besoin des regards et expériences des médecins pour les fabriquer et adapter. Et c’est bien ce rapport médecin-société pharmaceutique qui est l’objet de toutes les batailles de pouvoirs et d’intérêts, puisque celui-ci n’est pas organisé. Tant que sera volée aux médecins, aux premiers témoins des effets des soins, l’initiative d’essais d’anciens médicaments, (que l’on appelle repositionning ou bien protocole compassionnel, ou encore observationnel),et celle d’organiser des essais comparatifs, y compris sous forme de « match », pour résoudre des différents entre médecins convaincus par des traitements différents, avec un protocole d’arbitrage et de contre-tests bien construits entre eux, la recherche médicale sera toujours faussée et parfois vaine comme avec cette épidémie.


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