Si on fait le point, cette plainte est motivée par un
sentiment d’iniquité entre l’usage refusée de l’HCQ, qui a plusieurs décennies,
aux effets connus et risques réduits et le nouveau remdesivir accepté par les
autorités françaises, dont l’OMS a mesuré qu’il a peu ou pas d’effets sur la
guérison (étude Solidarity, qui contredit déjà des premières études favorables).
Maintenant, les parties au débat sur les effets de l’HCQ
contre le covid, disposent d’un foisonnement d’études contradictoires qu’ils
peuvent instrumentaliser, selon les intérêts ou les passions. Cette épidémie
montre assez que les protocoles d’essais sur un traitement ne peuvent pas tout
dire, surtout dans l’urgence et en contexte d’anxiété générale : on
constate leurs limites et les portes dérobées vers les impostures et les
escroqueries.
Reste la question de la méthode entre les acteurs contre l’épidémie avec
un nouveau virus dont ses comportements ne sont pas entièrement éclairés : qui
fait quoi ? Et déjà, qui soigne ? Ce n’est pas l’exécutif national,
qui a pour tâche d’organiser la prophylaxie, avec l’inventaire, l’examen d’efficacité et la mise en œuvre des
moyens utiles de tous ordres, concourant à la lutte contre le virus. Ce ne sont
pas les autorités sanitaires, qui ont pour mission d’organiser et doter les
moyens médicaux. Ce sont bien les médecins, qui ont la formation, la pratique
des soins, qui négocient avec les patients qu’ils rencontrent, selon leurs
pathologies et leurs subjectivités, des
traitements qui agissent au mieux, ou le moins mal dans le brouillard d’une
nouvelle épidémie.
Ensuite, les médecins ont besoin des sociétés
pharmaceutiques, puisque ce sont eux qui fabriquent les médicaments, comme ces
sociétés ont besoin des regards et expériences des médecins pour les fabriquer
et adapter. Et c’est bien ce rapport médecin-société pharmaceutique qui est l’objet
de toutes les batailles de pouvoirs et d’intérêts, puisque celui-ci n’est pas
organisé. Tant que sera volée aux médecins, aux premiers témoins des effets des
soins, l’initiative d’essais d’anciens médicaments, (que l’on appelle
repositionning ou bien protocole compassionnel, ou encore observationnel),et celle d’organiser des essais comparatifs, y compris sous forme de « match », pour résoudre des différents entre médecins convaincus par des traitements différents, avec un
protocole d’arbitrage et de contre-tests bien construits entre eux, la
recherche médicale sera toujours faussée et parfois vaine comme avec cette
épidémie.