@LUCA
Pour ma part, je n’adhère pas à l’homéopathie, ça ne marche
pas avec moi. Mais ça marche pour d’autres dans mon entourage. Le but d’un
médoc ou d’un soin étant de guérir, s’il guérit quelqu’un, alors il est bon
pour lui. En tout cas, c’est mon pragmatisme.
Depuis la démonstration de Robert Rosenthal en 1963 sur des rats, on sait
que placebo agit. J’ai travaillé aussi pour des détenus, qui me montraient des
médocs qu’ils avaient pour dormir, calmer les nerfs ou lutter la dépression. Ils
me disaient que c’était efficace. Le médecin qui les prescrivait, dans la
prison, est par ailleurs une copine. Elle m’a montré les médocs, les couleurs,
les indications médicales correspondantes et m’a ensuite expliqué qu’ils sont
tous fait du même sucre. Abracadabra. En milieu clos il y a une
hypersensibilité, avec des phénomènes d’auto-renforcements collectifs visibles,
comparables à des hystéries, qu’ils soient bons ou mauvais.
C’est tout l’angle aveugle de notre médecine occidentale. Les
industries pharmas utilisent le principe du placebo qui assure une part du
chiffre d’affaires. Les médecins et pharmas en connaissent une partie. Le
placébo est consubstantiel à la médecine. Ce qui n’enlève
évidemment rien à l’utilité de chercher des principes actifs pour faire des médocs.
Mais avec l’approche scientiste qui nous bouffe, le placébo est nié, alors qu’il
devrait être au contraire l’objet d’une vraie discipline d’étude, ou au moins d’investigations, puisque la
médecine baigne dedans. Si je fais un raisonnement plus tordu : seuls les industries pharmas et les décideurs ont droit à la décision du placébo, pour le reste, c’est baillon et bandeau sur les yeux.
Participent au placébo la relation de confiance
patient-médecin, le type de produit qui convient ou pas à l’univers des valeurs
du patient, les intuitions du traitant (l’art de guérir) qui sent le terrain du
patient, l’approche qui agira le mieux pour lutter contre sa maladie.
On tombe, en biologie, dans la symbiose : toute la
propension aux interactions qui maintient la biosphère en auto-régulation, que
ce soit en macro entre les milieux atmosphérique, aquatique et terrestre, en
moyen, les écosystèmes, en micro, les organismes et interaction biochimiques
qui les font. Cette propension symbiotique dépassant encore largement les
domaines des sciences dont nous disposons.
On peut étendre cela à la mécanique quantique (en tout cas,
j’en fais ici l’hypothèse) : la superposition, l’intrication quantique, ou la
non localisation obéissent peut-être aussi à cette propension symbiotique. Le
chamane, lui-même, est peut-être un bon lecteur de signaux que le commun des mortels ne perçoit
pas, qui indiquent aussi des corrélations.