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EFFET MOISSON
01/09/2020 Myriam
Khlat, directrice de recherche à l’INED, et co-autrice d’une publication
récente sur l’impact du Covid-19 sur l’espérance de vie en France […] :
On sait que la maladie n’a pas tué de
manière indifférenciée, que nombre de victimes avaient des fragilités. Il y a
donc de bonnes raisons de croire qu’il y a eu un effet de moisson.
Épidémie de Covid-19 : quel impact sur l’espérance de vie
en France ?
28 juin 2020
Myriam Khlat, Directrice
de recherche, Institut National d’Études Démographiques (INED)
L’excès de décès dus à la Covid-19 a donc pu entraîner
une baisse de décès relevant d’autres causes et contribuer au déficit observé
de décès hors Covid-19. Ces effets, appelés « effets de moisson », avaient
expliqué en partie la baisse rapide des décès suite à la canicule de 2003, et
l’on peut s’attendre à des effets similaires avec l’épidémie de Covid-19.
Depuis plus d’un siècle, les décès sont les plus nombreux
en hiver
16/10/2020
Sylvain Papon
(division Enquêtes et études démographiques, Insee)
En 2004, un point
bas avait été atteint : 519 500 personnes étaient décédées, soit 43 000 de
moins qu’en 2003. Ce point bas résulte pour partie de l’« effet moisson » : en
2003, la canicule a affecté prioritairement les personnes les plus fragilisées
qui seraient décédées dans les semaines ou les mois suivants [Valleron,
Boumendil, 2004], et a conduit de ce fait à moins de décès en 2004.
’Harvesting’ is a
terrible word – but it’s what has happened in Britain’s care homes
Richard Coker
is emeritus professor of public health at the London School of Hygiene and
Tropical Medicine
There’s a term we use in epidemiology to
capture the essence of increases in deaths, or excess mortality, above and
beyond normal expectations : “harvesting”. During heatwaves, or a bad season of
influenza, additional deaths above what would be normally seen in the
population fit this description. Harvesting usually affects older people and
those who are already sick. Generally, it is viewed as a tragic, unfortunate,
but largely unpreventable consequence of natural events. It carries with it
connotations of an acceptable loss of life. It is, in a sense, what happens as
part of a normal life in normal times. But the word also has darker
connotations : those of sacrifice, reaping, culling. As such, while it may
appear in textbooks of epidemiology, it doesn’t occur in national influenza
strategic plans or national discourse. The concept of harvesting is restricted
to epidemiological circles.
Si vous souhaitez aller plus loin :
Mathematical models in population biology and
epidemiology, chapitre VI, à
partir de la page 231