Il y a des choses vraies dans ce qu’elle dit, mais elle a un angle mort.
Le souverain, à la base, c’est le Roi, personne réelle, incarnée, qui possède une unité de volonté, et donc peut agir de manière coordonnée pour arriver à sa fin.
Mais le peuple est une personne fictive, une idéalisation. Il n’a pas d’unité de volonté, mais multiplicité de finalités. Il est incapable d’actions coordonnées.
C’est donc logique : après avoir perverti le concept de souveraineté, qui reposait d’abord sur une incarnation royale en charge de la défense du peuple, en y substituant la souveraineté illusoire d’un peuple sans queue ni tête, on a fini par la perdre totalement.