Philippe Guillemant a parfaitement raison. Beaucoup de gens (surtout
les journalistes d’ailleurs) confondent intelligence et quantité d’informations
stockées en mémoire. Or l’intelligence ce n’est pas que la taille de la mémoire.
Un système est intelligent, comme le dit Philippe Guillemant, quand il est capable
de s’adapter, c’est-à-dire de trouver une solution à une situation ou un
problème qu’il n’a jamais rencontré et qui n’est pas décrit dans sa mémoire !
Par exemple, la dernière question d’un problème de maths
sort souvent du programme enseigné et par conséquent est un test
d’intelligence. L’élève est-il capable de sortir de son acquis en mémoire pour
s’adapter (trouver une solution) à une question nouvelle ?
Il faut aussi comprendre que dans nombre de situations, l’intelligence
Artificielle (donc l’ordinateur), avant de prendre une décision, apprécie la
situation en calculant une FONCTION dite D’ÉVALUATION. Le point capital est que,
pour le moment, c’est l’HOMME QUI SÉLECTIONNE LES VARIABLES PERTINENTES ENTRANT
DANS CE CALCUL et c’est TOUJOURS L’HOMME qui a écrit la fonction d’évaluation
calculée par la machine.
Pour le moment, la machine ne fait pas évoluer sa
fonction d’évaluation, bien que cela ne soit pas en principe impossible en
appliquant ce que l’on appelle l’apprentissage par renforcement basé sur l’analyse
des situations rencontrées antérieurement.
C’est la machine (au jeu d’échecs
par exemple) qui applique les règles définies par l’intelligence humaine, avec
l’avantage considérable de pouvoir exécuter des algorithmes très complexes que
l’homme peut définir ... mais qu’il est incapable d’exécuter !!! Au final, l’homme,
avec ses capacités d’abstraction donne à la machine, la capacité de le battre !