La très
grande majorité d’entre nous respecte et entretient la mémoire de ce qu’a été
la Shoa en se faisant un devoir de ne pas oublier l’ensemble du contexte
historique qui y a conduit parce que c’est la meilleure manière de respecter
ceux qui l’ont subi directement et bien au-delà ceux qui ont encore à la subir.
D’en tirer aussi les cruelles leçons et
responsabilités qui nous incombent. Il y en a d’autres qui n’ont pas hésité cyniquement,
toutes origines confondues, depuis un
moment déjà à instrumentaliser l’antisémitisme afin de pouvoir ainsi mieux
croient-ils transgresser le droit international
en niant les droits de qui les dérangent. Comme si nous étions
condamnés à refaire éternellement les
mêmes erreurs engendrant les mêmes conséquences tôt ou tard. En pariant sur
l’impuissance, la dose de lâcheté et le droit du plus fort du moment qui
animent trop souvent nos instances internationales. En pensant ainsi pouvoir
disqualifier ceux qui dénoncent cette situation au moment même où l’hubris du
génocide et sa contagion en aveuglent certains,
en submergent d’autres, ivres de
vengeance et du pouvoir que donne la force qui oublie les valeurs qu’elle est
censée protéger. Et qui sert aussi à
certains tout simplement à échapper pour un temps aux comptes qu’ils ont à
rendre à leurs propres autorités et au-delà.
Honte à
tous ceux qui trempent dans cette
ignominie. Aux pires peut-être, aux Ponce-Pilate qui donnent en réalité des
gages au plus fort du moment en se ménageant une assurance vie au cas où le
vent tourne. Ne l’oublions jamais quand, citoyens, nous donnons un peu de pouvoir à qui
sollicite notre soutien et nos votes. Et
prenons le temps à l’occasion d’éclairer qui se laisse abuser par ces porteurs
de malheur.