Le whisky d’Islay
L’île écossaise d’Islay compte pas moins de huit distilleries traditionnelles dont le produit - le whisky d’Islay - jouit d’une excellente réputation auprès des connaisseurs. En effet, l’île est exposée aux forces de l’Atlantique Nord et les embruns qui pénètrent dans les terres font macérer la tourbe dans une eau riche en iode. Mais le whisky d’Islay fait également vivre les habitants de l’île. 360° - GEO s’est rendu sur la " reine des Hébrides " où la boisson nationale écossaise rythme la vie d’une population charismatique.
L’île d’Islay abrite quelques-unes des plus grandes distilleries du monde, notamment celle de Bruichladdich. Fondée en 1881, elle interrompt sa production au milieu des années 1990. Le whisky n’a plus la cote et le sort de nombreux producteurs semble scellé. Mais en 2000, Mark Reynier, un Anglais de 47 ans, décide de s’installer sur l’île et rachète Bruichladdich. Passionné de vins et de spiritueux, ce négociant réalise un vieux rêve : devenir producteur. Mark Reynier met fin à l’élaboration des " Blended Whiskies " - assemblages bon marché composés de whiskies de maïs ou de blé - et mise sur la qualité. Aujourd’hui, Bruichladdich produit exclusivement des " Single Malts " et malte lui-même son orge. Au cours des dernières années, le Bruichladdich a gagné ses lettres de noblesse. Son arôme et sa couleur sont uniques. Mais Mark Reynier n’entend pas en rester là : avec Jim McEwan, maître distillateur de génie, il veut produire le whisky le plus fort du monde : lors de la mise en cave, après quatre distillations, sa teneur en alcool atteint 88 %. Et ce produit porte déjà un nom : Octomore - celui d’une ancienne distillerie d’Islay ayant fermé ses portes peu de temps après sa création. Il se passe des choses mystérieuses á Islay.
Aujourd’hui, Mark souhaite perpétuer ce nom et faire revivre un mythe.
Tags : Agro-alimentaire Culture
1 réactions à cet article
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Bruichladdich n’est en effet pas la seule distillerie d’Islay. Et - par choix ou autrement - elle ne fait pas les malts les plus typiques de l’île. D’autres (Bowmore, Lagavulin, Ardbeg que je déguste en tapant ceci, etc) sont plus franchement tourbés.
La joie du distillateur qui s’apprête à sortir du 88° peut se comprendre, mais enfin le whisky est aussi destiné à être bu !
Sirotez un Bowmore Cask Strength à 56° et demandez-vous ce que 30° de plus peuvent apporter à votre plaisir.
À moins que, comme le suggère le maître distillateur de Bruichladdich, vous ne prétendiez à l’immortalité ou alors ne veuillez prévenir l’impatience de vos héritiers.Ce qui ne concerne pas le whisky manque d’intérêt (les droguistes bretons et les plombiers bourguignons envoient aussi leurs enfants à l’école ...).
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