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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Rory Gallagher marche sur des charbons ardents

Rory Gallagher marche sur des charbons ardents

 
Rory Gallagher - Walk On Hot Coals - Irish Tour ’74
 
 
 Rory Gallagher - Off The Handle - live 1979
 
 
Rory Gallagher - Tattoo’d Lady - 1977
 
 
Rory Gallagher - A Million Miles Away - Rockpalast 1979
 
 
Rory Gallagher - Fuel to the Fire - Middlesex Polytech, England, 12 jan 1979
 
 
 Rory Gallagher est un chanteur, guitariste, et compositeur irlandais. Après avoir fondé à la fin des années soixante le groupe Taste, il entame dès 1970 une carrière en solo où il développe sa passion pour le blues. Instrumentiste virtuose, il démontre dans une multitude d’enregistrements sa capacité à embrasser l’idiome, tant sous l’angle acoustique qu’électrique. Il influence toute une génération de groupes britanniques, comme lui fascinée par le blues. Sa disparition prématurée en 1995 le fait entrer au panthéon des rockers du vieux continent. Il reste comme la figure prééminente du blues européen, et une légende en Irlande. Il a vendu trente millions de disques de par le monde, et assuré pas moins de vingt-cinq tournées aux États-Unis. 
 
 
Né le 2 mars 1948 dans la commune irlandaise de Ballyshannon (Comté de Donegal), Rory Gallagher, d’origine galloise, grandit à Cork. Dans son poste de télévision, Elvis Presley le convainc d’apprendre la guitare, à laquelle il s’initie dès l’âge de huit ans. Il pratique également en autodidacte la mandoline, le saxophone, et l’harmonica. Et quand il ne joue pas d’un instrument, il chante d’une voix âpre, immédiatement identifiable. Sur son tourne-disques, les albums de Woody Guthrie, Chuck Berry, Muddy Waters, ou Leadbelly lui confirment que toute la musique qu’il aime, elle vient de là, elle vient du blues. Et tout autour de lui résonne le folklore irlandais, qui restera comme une autre puissante influence de son inspiration.
 
UN STYLE, ET UNE GUITARE
 
C’est dans ces années que se forge un style unique, construit autour de riffs imparables, et des soli d’une rare violence.
 
Bien qu’il ait usé nombre de guitares (en particulier des Fender Telecaster) sous ses doigts, Rory Gallagher est resté tout au long de sa carrière fidèle à une Fender Stratocaster Sunburst 1961, achetée pour une bouchée de pain au début de son parcours professionnel (et telle qu’elle figure sur la pochette de l’album Against The Grain). Il s’initie de même très précocement aux différentes pédales d’effet, et à la distorsion. 
 
TASTE
 
Encore collégien, et après avoir remporté à douze ans un concours d’amateurs, Rory Gallagher tourne dans toute l’Irlande avec d’éphémères formations qui, interprétant les succès du moment, ne sont en fait que des juke-boxes ambulants.
 
C’est au milieu des années soixante qu’il convertit son sextet de l’époque (The Impact Show Band) aux joies du rhythm and blues. Un voyage à Hambourg est fatal au combo, alors réduit à un trio : Taste est né.
 
Dès 1967, Taste met le feu à la scène du Marquee Club de Londres, tourne en Amérique en compagnie du super groupe d’Éric Clapton et Steve Winwood Blind Faith, et triomphe au festival de l’Île de Wight, bénéficiant de l’appui de vedettes comme John Lennon. Le groupe enregistre deux albums en studio (Taste-1969, On The Boards-1970, et deux disques en public (Live Taste-1971 et Live At The Isle Of Wight-1972) avant de se séparer.
 
SEUL COMME UN GRAND
 
C’est à la fin de l’année 1970 que Rory Gallagher se lance dans une carrière solo.
 
Son premier album éponyme sort en 1971.
 
Il est suivi quelques mois plus tard de Deuce.
 
En 1972, l’enregistrement suivant (Live In Europe) entre dans le Top 10 des charts britanniques, et est certifié disque d’or. L’Irlandais est alors proclamé musicien de l’année par la presse d’outre Manche.
 
SEUL, ET GRAND
 
1973 voit le guitariste déborder d’activité, puisqu’il enregistre deux albums (Blueprint et Tattoo), participer aux London Sessions de Muddy Waters, et offrir une tournée historique à ses compatriotes.
 
Il collabore brièvement l’année suivante avec The Rolling Stones (en recherche d’un remplaçant à Mick Taylor, et qui porteront finalement leur dévolu sur Ron Wood), et édite un souvenir de sa ballade irlandaise (Irish Tour 1974, illuminé par la participation du claviériste Lou Martin), qui triomphe aux États-Unis.
 
Rory Gallagher a durant les mois qui suivent l’opportunité d’enregistrer en compagnie de quelques-unes de ses idoles, Jerry Lee Lewis (London Sessions), Albert King (Live In Montreux), et le tromboniste britannique Chris Barber.
 
En 1975 est publié l’album Against The Grain.
 
L’année suivante, le guitariste publie Calling Card, une production du Deep Purple Roger Glover.
 
SUR LA ROUTE
 
En 1978, Rory conforte son statut de star en Allemagne en y enregistrant l’album Photo-Finish (qui lui permet également de pénétrer de manière durable le marché américain).
 
Il double la mise en 1979 avec Top Priority.
 
En 1980, ses tournées incessantes sont résumées par l’album en public Stage Struck.
 
En 1982 sort Jinx, dans des circonstances dramatiques, car le musicien a sombré dans l’alcoolisme.
 
SANTÉ CHANCELANTE
 
Puis, Gallagher crée son propre label (Capo), sur lequel sont édités Defender (1987), et Fresh Evidence (1990).
 
Gallagher conservera jusqu’à sa mort le souhait d’utiliser Capo à la découverte de nouveaux talents.
 
De sérieux ennuis de santé, conséquence de son intempérance, ne l’empêchent pas de se produire là où on veut bien de lui, et plus particulièrement en Hollande.
 
Rory Gallagher est décédé le 14 juin 1995 à Londres, après avoir subi une greffe du foie, qui se solde par un rejet. Il était âgé de quarante-sept ans.
 
En 2003, la compilation Rory Gallagher : Wheels Within Wheels offre une approche complètement séduisante du versant acoustique de son œuvre, et on peut même y entendre Gallagher s’essayer au...flamenco.
 
La bibliothèque de Ballyshannon (où un musée lui est consacré) porte son nom, de même que celle de Cork.
 
La célèbre salle de concerts Le Plan de Ris-Orangis (dans l’Essonne) se trouve au numéro un, de la rue Rory-Gallagher.
 
Un instant brouillé avec son frère (à qui il ne pardonnait pas son usage excessif de substances psychotropes), Donal Gallagher veille désormais sur les rééditions argumentées, et commentées, des albums du plus grand guitariste irlandais de tous les temps.
 
 





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