J’m’ennuie quand j’travaille pas !

Ce qui compte, c’est l’esprit et non la lettre !

Réorienter le pays vers la valeur travail, ce n’est pas mal, non ? C’est remettre les choses dans le bon sens, non ? Et au lieu de fustiger les gens parce qu’ils s’enrichissent, regardons d’abord s’ils travaillent ! S’enrichir par son travail (dans tous les sens du terme) n’est pas une honte, tout au contraire et cela ne doit pas être pénalisé.

Si vous pénalisez ceux qui travaillent et récompensez ceux qui glandent, vous aurez comme résultat : des gens qui chercheront à glander. Les magazines, le cinéma, le show-bizz nous renvoient cette image d’une vie facile, oisive, pleine de fric. Regardez le nombre de gens qui jouent à des loteries dans l’espoir de devenir millionnaires et de ne plus rien faire ! C’est inquiétant et immoral.

Quand on interroge les jeunes sur leur future carrière, ils ne cessent de dire en majorité, depuis deux décades, qu’ils préfèreraient être fonctionnaires. On a perdu la notion du travail avec risque (rien n’est jamais acquis). On préfère fustiger ce risque en parlant de "précarité" (suivez mes regards). Mais est-ce que tous les artisans, commerçants, patrons de PME, gens à leur compte, agriculteurs, professions libérales ne travaillent pas dans le "précaire" ? En chinois, le mot risque, rappelons-le, signifie à la fois : "risque" et "opportunité".

Traduction en français de ce concept chinois : soyons plus optimiste : regardons le verre à moitié plein et non le verre à moitié vide.

Travailler et gagner de l’argent de son travail, c’est la preuve qu’on participe à la prospérité du pays. Car, quelle est la valeur de l’argent ? C’est un échange perçu en fonction d’un travail.

On a tendance à oublier cette notion d’ECHANGE.

Recevoir de l’argent à ne rien faire, c’est une situation qui va contre cette notion d’échange.

Au temps de Mitterrand, dans les années 80 (après Fabius), les Français ont découvert la Bourse - y compris les gens de gauche qui se sont mis à boursicoter ou à spéculer !

Relisez "Radieuse aurore", le roman de Jack London (un socialiste). C’est l’illustration de cette notion si oubliée : un type s’enrichit considérablement en fournissant des denrées pour les chercheurs d’or du Klondike, vit ensuite comme un capitaliste à New-York et réalise que sa vie est vide et décide à la fin d’acheter une ferme et de... travailler !