• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


En réponse à :


2 votes
papone papone 20 février 2012 14:30

On avait au lendemain de la guerre les moyens de financer l’assurance maladie et les retraites, comment ne les auraient-on plus aujourd’hui ?


Vous êtes pour la privatisation de l’éducation de la santé et des retraites. Mais quel est l’intérêt ? Créer une éducation encore plus inégalitaire, faire des bénéfices sur les assurances, créer des caisses de retraites qui vont chercher à faire des petits sur les marchés spéculatifs et qui vont alimenter la terreur de l’inflation ? Où est-ce que ça marche ? Quel est le progrès ?
Pour l’armée et la police vous n’êtes pas certains ! Mais vous êtes des malades !
Le monde que vous défendez c’est un cauchemar : des quartiers pour les riches qui ont accès aux soins et à l’éducation, protégés par des murs et des milices privées tandis qu’à l’extérieur c’est la loi de la jungle.
C’est la fin du contrat social, c’est l’état de guerre de tous contre tous !

Il ne s’agit pas de remettre en question la libre entreprise ni le fait que la loi de l’offre et de la demande fixe les prix dans la plupart des cas.
Mais par quel miracle la somme des avidités personnelles créerait-t-elle un monde meilleur ? Comment du vice pourrait sortir la vertu ?
A part une croyance mystique dans les bienfaits du "dieu marché", la seule raison d’abandonner l’ensemble de la sphère publique aux lois du marchés, c’est pour certains de mettre la main sur des institutions très rentables.
Si vous êtes sincères dans votre croyance dans les capacités du marché, sachez que ceux
qui ont fait la promotion de Friedman et de ses idées le sont beaucoup moins. Friedman leur fournit simplement l’argumentaire à prétention scientifique qui leur permet d’accroître leur pouvoir et leur richesse.

Le marché est dominé par des requins, il est souvent irrationnel, toujours court-termiste. Seul une émanation de la collectivité, représentant l’intérêt général, peut par exemple gérer un enjeux comme le choc énergétique à venir. Cette émanation, très imparfaite, très critiquable, pour le moment c’est l’Etat. Le supprimer c’est retourner à la barbarie !
Qu’ont inventé les premières civilisations comme la Chine ou Sumer si ce n’est l’Etat ?

S’il faut investir massivement dans la recherche de nouvelles voies pour l’instant non rentables afin d’anticiper des grandes transformations à venir, croyez vous que le marché va s’en charger ? Non, il jouera la catastrophe et l’effondrement pour gratter un peu, c’est plus rentable.

Vous dites "le marché c’est nous". Ok, mais nous ne sommes pas le marché. Il n’y a pas réciprocité car nous sommes bien plus que le marché. L’Humanité est bien plus que la somme d’individus maximisateurs de profits des modèles économiques. 
Vouloir appliquer ces modèles à la réalité c’est imposer un carcan insupportable aux hommes.
D’ailleurs nulle part ils ne l’acceptent et il faut user de ruse ou de violence pour y parvenir.



Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON