Quelques précisions :
Vous dites que les insurgés devraient savoir ce qu’il en coûte de vouloir faire tomber un régime. Seulement, je ne comprends pas trop ce que cela veut dire dans le contexte syrien :
Il n’y a pas eu de plan prédéfini de vouloir faire tomber le régime, et encore moins de la part des rebelles. Les manifestations de la population, au début, ne visaient qu’à demander de la liberté et de la dignité. Les syriens ne voulaient pas de la chute du régime. Pas un seul moment !
Seulement, la répression fut terrible et, choqué que l’on puisse tirer sur des civils qui ne demandent que leur droit, on a commencé, ici et là, à demander la chute du régime, jusqu’à ce que cela devienne le but des contestataires.
Parallèlement, des soldats avaient fui parce qu’ils refusaient de tirer sur le peuple. Plus tard, ils se sont organisés avec un but : défendre les civils et notamment les manifestants. Il y a eu quelques attaques de la part de l’ASL, mais la stratégie est vraiment de se défendre, et attendre que les rangs de l’ASL grossisse en même temps que le régime se fissure de l’intérieur.
On en est encore à cette étape. Mais vous voyez bien, que même à ce moment, il y a besoin au moins d’un territoire pour s’organiser. La turquie prête son territoire, non sans mettre des limites à ce que peuvent faire les syriens là bas.
Donc pour vous dire que les rebelles se retrouvent dans une situation créé par le régime syrien. Et ils cherchent des solutions maintenant.
Ensuite, je pense que vous avez des principes et des règles, mais, ce qui me dérange, c’est que la non confrontation de ces règles à la situation, au terrain, leur donne un goût de théorie pure. C’est là où je dis qu’il faut réfléchir au problème comme un tout.
Personne ne veut vendre le pays, ou se faire contrôler, et croyez bien qu’en Syrie, ce sentiment est plus fort qu’ailleurs. Il n’empêche, ce que vous dites n’est pas parlant, parce que trop loin du concret.
Et puis, je ne suis pas d’accord. Le propre même du commerçant est de risquer une partie de son capital en espérant avoir un retour sur investissement. Il y a des investissement politique, militaire, financier. Donc, oui, on peut envisager ce que j’ai présenter.
Enfin, la comparaison de la situation syrienne n’est absolument pas pertinente avec les cas tunisiens, égyptiens et même libyens. Je vois bien que le précédent Libyen sert de référence, mais c’est une erreur méthodologique. Et l’Irak encore plus !
Dernier point, je vous ai donné mon choix :)
Mais je ne suis pas le peuple syrien, et encore moins ceux qui font des choix...