• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile

Signaler un abus

Dijona (---.---.155.246) 29 août 2013 15:00

Ouille ça s’arrange pas hein ? Heureusement que tu considères ton art comme profond, ça te laisse de la marge car tu t’enfonces à chaque réponse un peu plus. Enfin tu aimes nager donc ça va, enfin ça va, même là tu nages pour faire de la performance, il ne te viendrait pas à l’idée d’utiliser la piscine comme un moyen d’entretenir le corps tout en te ressourçant ? Non, pour toi la flotte c’est un moyen de se chronométrer. Pour toi l’art est une compétition aussi. Tout est compétition pour toi. Alors qu’il n’y a rien de moins compétitif que l’art puisque l’admiration qu’il suscite ou l’indifférence qu’il provoque ne dépend pas de l’artiste et de sa volonté de réussir mais bien de toucher ceux qui veulent bien s’intéresser à son art. Et tu fais effectivement tout le contraire pour que ça marche. Sais tu aussi que ce qu’on désire le plus est la seule chose qu’on ne peut obtenir ? Je comprends ainsi mieux tes ardeurs et ta soif de reconnaissance.
Ce n’est pas de cette manière que tu l’obtiendras. Pour beaucoup d’artistes le succès est venu sans être souhaité ni même recherché, tout juste espéré. Mais la plupart des vrais artistes ne composent, ne peignent, n’écrivent, ne sculptent (etc) pas dans le but convoité de réussir à tout prix, avant, ils s’expriment de façon sincère, sans autre prétention. Je ne parle pas des produits marketing genre Justin Bieber ou la Star Ac évidemment. Les meilleures oeuvres sont faites de façon spontanée et non calculée. Toi tu calcules tout. Et ça se ressent dans ce que tu fais, tout médiocres que nous sommes, nous sommes humains avec nos sensibilités, donc on le remarque d’entrée.
Notre assiduité à la curiosité artistique se voit rebutée par l’image que tu donnes de toi même et ne nous donne pas envie de savoir ce que tu as à dire, et je ne parle pas ici d’esthétisme capillaire ou vestimentaire, mais du ressenti que l’on a face à un être humain qui se la pète trop pour passer inaperçu au premier regard. 
Tu nommes Van Gogh, Bartok, Sade avec l’impression donnée que tu te compares à eux, que tu estimes ton potentiel artistique au moins à la hauteur de ces gens là qui n’ont rien demandé pour certains de leur vivant d’être considérés comme ils le sont aujourd’hui. Ce sont les gens qui les découvrent de façon post mortem qui font qu’ils sont devenus malgré eux des institutions, c’est regretable je suis d’accord avec toi. D’autant plus que j’avais un ami peintre, mouton noir de sa famille, qui a fini par se suicider à 45 ans, ignoré de tous. Son frère en allant nettoyer son appartement a découvert quantités de toiles et de poèmes qu’il avait peintes et écrits et n’avait jamais montrés à personne, ni même en parlait, quand on discutait tous les deux, au coin du comptoir de ce bar miteux, en se torchant la gueule tout en refaisant le monde. Son frère, un homme d’affaire, a alors ouvert une fondation du nom de son cadet qu’il avait toujours rejeté, et il touche beaucoup de sous maintenant en exploitant les oeuvres de son frère qu’il expose régulièrement, avec son carnet d’adresse bien garni, il a tôt fait de rameuter les riches snobs qui n’ont de richesse que celle de leurs comptes en banque. Oui je trouve cela injuste. Mais si toi, Vaquette, tu penses être digne des plus grands noms d’artistes qui ont jalonné l’humanité au cours de son histoire. Laisse le soin à d’autres que toi de dire si tu es grand ou non. Parceque proclamer comme tu le fais : regardez moi, je suis le Van Gogh du punk, ça donne à priori tout de suite envie de te dire le contraire. Personellement ton art n’est pas ma tasse de thé. Mais je n’ai pas le droit de dire qu’il est à chier, il ne me plaît pas, et toi non plus du coup, par ton égocentrisme d’homme politique. C’est dommage car au fond je suis sûr que tu es très sympathique, seulement tu ne sais pas te vendre dans un métier où il faut quand même faire un peu la pute si tu veux que ton public te suive, du moins au début, disons que pour toi ces années de scène, sont un long début. Louis de Funès a explosé sur le tard donc rien n’est jamais perdu. Tu sais mon pote le batteur, si on lui pardonne son entêtement à se croire immense et inégalé, sa compagnie est très agréable, quand il ne parle pas batterie et percussions. Faut vraiment que je vous présente, à l’occasion, qui sait, vous allez peut être tout déchirer ensemble.
Le médiocre te salue monsieur le génie 




Palmarès