L’analyse d’une société s’arrête aux individus, c’est normal, c’est l’atome en deçà duquel on ne peut la diviser d’avantage, sauf à pratiquer le trafic d’organe.
Mais une société est la synthèse des hommes qu’elle réunit et cette réunion implique des hommes en relation. Or, l’analyse a amputé l’homme de toute ses relations en concevant l’individu. L’analyse de la société fut tellement réductionniste qu’il est impossible de reconstruire cette société : on a perdu toute les relations en route, c’est l’individualisme.
La théorie des droits de l’homme va de l’universel au particulier, c’est donc une réflexion politique analytique, où le droit individuel se déduit de droits généraux. On devrait parler de théorie sociale-analytique de droits individuel.
Mais on pourrait aussi envisager une réflexion politique synthétique, qui va du particulier à l’universel, où le droit général serait induit des droits particuliers. On pourrait alors parler de théorie personnelle-synthétique de droit social. C’est-à-dire que le droit général serait construit pour permettre autant que faire se peut de saines relations entre les sujets de droits, en prenant en compte la réalité de leur existence particulière au sein de la société à laquelle ils participent et dont ils dépendent.
L’on aurait ainsi l’universel comme reflet de la société, et le particulier comme reflet de l’individu. Ce serait très logique : une société, ce sont des individus versés à l’unité, des individus universés.