L’absurdité de la candidature Zemmour est révélée par le
fait que l’obtention des 500 signatures dont il a besoin ne peut se faire
qu’avec l’aide des élus LR ; divisant les voix de l’extrême droite, c’est alors
que sa présence au premier tour ouvrira la porte du second tour à Valérie
Pécresse, Zemmour, MLP se neutralisant l’un l’autre.
Au lendemain de cette élection, Zemmour se retrouvera bien seul ; les LR le
tiendront responsable ainsi que le RN, de leur défaite respective : non
qualification de MLP pour le second tour ; double défaite potentiel de Pécresse
– au premier et second tours.
Zemmour ne sera donc rien interdit : orgueil, hybris... démesure... ce
Zemmour-là visait le second tour de l’élection présidentielle bien qu’en pure
perte puisqu’il sait qu’il ne sera jamais élu, exalté, shooté à l’idée d’un
face-à-face avec un technocrate ( "S’EN FAIRE UN, ENFIN !"), un
Macron qui réussit tout et que tout réussit (à la Banque, il gagnait
l’équivalent d’un SMIC par jour, nous a-t-on dit ; il a été ministre,
aujourd’hui Président… à 40 ans) face à un Zemmour qui a échoué à l’ENA, un
Zemmour condamné à commenter la réussite des autres, prisonnier d’une petite
boite qu’on nomme télévision ; une boite sans mémoire, ou presque, un tribun
chassant l’autre, fatalement.
Gigantesque auto-mystification et fourvoiement de Zemmour qui a manifestement
confondu les audiences télés et les scores des ventes de ses ouvrages avec un
soutien capable de le propulser à l’Elysée en effaçant et MLP dès le second
tour et Macron au second.
Pathétique égarement.