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ffi 5 juin 2011 22:31

Robin reste malheureusement enfermé dans ses catégories.
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Il voit dans le libéralisme un chemin vers la liberté. Mais la généralisation du salariat n’est en rien synonyme de liberté : c’est le retour au servage (et encore les serfs ne pouvaient être chassés de leur terre, tandis que les salariés peuvent être chassés de leur travail).
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Le "libéralisme" est un faux ami. Il semble découler de la liberté, mais pas du tout. Pour désigner correctement le libéralisme pour ce qu’il est il faut un mot plus expressif : "la concurrence au travail" = polémergisme (grec polémos : guerre, ergos : travail).
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Là où existe un pouvoir et des oligarchies, le secret espoir d’entamer les hostilités pour conquérir la suprématie sur ce pouvoir, tend les oligarchies à plaider pour mettre en place les conditions de guerroyer sans entrave.
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D’où la mise en avant du polémergisme, puis sa mise en oeuvre avec la révolution de 1789, pour lever toute contrainte politique à la guerre économique.
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De même, sur l’inflation, Robin est prisonnier de sa compréhension réductrice du phénomène : il la réduit à la hausse des prix.
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Or l’inflation est essentiellement due au décalage entre production de valeurs monétaires et croissance matérielle de l’économie.
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Il se trouve que l’accroissement des valeurs monétaires dans l’UE est de 10% par an. Si la hausse des prix est de 2%-3%, ces valeurs monétaires vont bien quelque part : Dans l’inflation des actifs (actions, produits dérivés, produits financiers).
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De plus, il y a inflation de la dette...
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L’inflation sur les prix est la sanction immédiate d’une "mauvaise politique" gouvernementale, et celle-ci est payée par la génération qui la subit. Cette génération peut donc agir directement pour évincer le gouvernement fautif.
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Avec le système actuel, l’emprunt à long terme aux banques privées, c’est les générations futures qui payeront : on "remet à plus tard". Il y a donc décohérence temporelle entre la sanction et l’erreur : l’inflation n’est que remise à plus tard, et précipitée "en attendant" dans une sphère virtuelle.
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Comme nous l’avons vu, la planche à billet fonctionne à plein (10% par an), utilisée par le privé, et si l’inflation qui en résulte n’apparaît pas dans les prix, celle-ci apparaît bel et bien dans le prix des produits financiers, ce qui a des conséquences sur les taux d’intérêts payé par les pouvoirs publics car il faut bien se refaire une santé après l’effondrement des fausses valeurs (18% d’intérêt pour la Grèce).
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Le système est donc plus tordu, mais les principes font que tout revient au même. La différence majeure étant que, les politiques n’ayant rien à dire aux banques centrales, puisqu’elles sont indépendante, ceux-ci sont impuissants à agir contre les fautes de gestion monétaire. Et puisque le peuple se voue à des dirigeants politiques, rendus impuissants par traité, au final, le peuple se retrouve avec une inflation considérable de ses taxes, de ses prix, de ses impôts, de ses matières premières, de ses logements, tout en ayant aucun moyen de recours...
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Bref, le meilleur système est simple et direct : Le gouvernement doit être responsable de la politique monétaire, et fixer de lui-même la quantité de monnaie en circulation sur son sol. Un mauvais gouvernement peut être rapidement chassé par le peuple car il constate les dégâts immédiatement, grâce à l’inflation des prix.




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