Il devient lassant d’entendre les propagandistes pro-Euro nous sortir le sempiternel argument de la dette française qui serait réévaluée à la hauteur de la dévaluation d’un retour au franc face à l’Euro.

 Regardons les choses en face, tout le monde est unanime à dire que, grâce aux accords obtenus lors de ce dernier sommet, l’Euro a été sauvé (ce qui est faux, sa mort a été retardée). Or, quel est la portée de la crise grecque vis à vis de l’Euro comparée à ce quelle serait si la France (2ème plus gros contributeur européen) annonçait son retrait de cette monnaie...objectivement.

 Il est évident que l’Euro disparaitrait aussitôt car en aucune manière, l’ Allemagne et les Pays Bas ne pourraient, ni ne voudraient prendre à leur charge les aides apportées aux pays périphériques en difficultés. Rappelons au passage que l’ Allemagne, dont on ne cesse de vanter la rigueur budgétaire et la balance commerciale, est le 3ème pays le plus endetté au monde, difficile pour elle dans ces conditions de jouer les bon samaritains car a terme, elle pourrait se retrouver dans la même situation que ceux qu’elle aurait aidé (et alors après, qui pour aider l’Allemagne ?)
 Ainsi donc, avec la disparition de l’Euro, ces "Cassandre" d’opérette peuvent t’ ils m’expliquer comment le franc pourrait dévaluer par rapport à une monnaie qui n’existerait plus ?
 Avec le retour aux monnaies nationales, le Franc dévaluerait certainement, mais uniquement face au Deutschmark et en aucune manière face à la Lire, la Pesetas ou le Drachme.
 Alors, nos créanciers croient-ils qu’ils pourraient se faire rembourser en DM ?, bien sûr que non.
 La dette initiale en € serait convertie dans la nouvelle monnaie nationale..et serait remboursée dans la devise nationale, indépendamment des dévaluations compétitives pouvant émailler la vie de cette monnaie.
Ainsi donc, l’ultime épouvantail qui voudrait nous faire croire que les français seraient ruinés si l’on sortait de l’€ n’a aucune crédibilité, Alors certes des banques, notamment françaises mais pas seulement, y laisseraient des plumes, voir seraient carrément plumées, mais depuis quand l’intérêt des banques prévaut-il sur l’intérêt de la Nation ?