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ChatquiChouine ChatquiChouine 2 septembre 2011 22:39

L’excuse de l’excès de création monétaire, génératrice d’inflation, ne tient pas.
Entre 1962 et 1972, l’inflation moyenne en France fût de 4.8%, entre 1973 et 1982...9.1%..merci les vertus de la loi de 73..

Ensuite, user de cet argument pour donner un blanc seing aux établissements privés concernant la création monétaire est un comble, comme si ces derniers étaient des parangons de sagesse et qu’ils sauraient agir avec modération sur les taux d’intérêts pour calmer les ardeurs dépensières des états, bien sûr, bien sûr, la Grèce avec des taux à 50% a 2 ans appréciera la "progressivité" des taux.
 

De plus, si la si "redoutée" inflation venait sanctionner une politique excessivement dépensière d’un gouvernement, la réponse doit venir du peuple, via les élections, et en aucune manière d’une soi-disant autorité supra nationale incarnée par un cartel bancaire.
 On peut ensuite imaginer que la création monétaire faite par la banque de France soit assujettie à des règles précises, qui doivent exclure notamment les frais de fonctionnements, ou le renflouement d’exercices déficitaires de telle ou telle administration.
 

Il est ensuite amusant de voir comment cette situation est présentée comme une "évidence" économique alors que l’immense majorité des pays continuent à se financer via leur banque nationale, et s’en portent très bien d’ailleurs, la Suisse, la Suède, la Norvège,Singapour, Chine...et beaucoup moins bien pour l’Angleterre qui, réalisant 25% de son PIB avec la City, n’a pas hésité à faire de la création monétaire publique pour renflouer des établissements bancaires privés...c’est un comble..
 

Ensuite, un bilan n’est ni positif, ni négatif, il est équilibré. vous pouvez avoir des dettes au passif, et/ou de la trésorerie à l’actif.
Un particulier qui rembourse son emprunt immobilier doit logiquement voir son endettement diminuer, mais ce n’est pas systématique, loin s’en faut car si ses recettes diminuent, comme cela à été le cas en 2008 avec des plans de licenciement massifs et un brutal ralentissement de l’économie, il sera peut-être obligé d’emprunter temporairement pour boucler ses fins de mois, en attendant des jours meilleurs, mais cette situation peut devenir éminemment dangereuse et amener au surendettement.
 

Le fait est que l’état n’est pas un particulier, et si j’ai utilisé cette comparaison, ce n’était que pour dénoncer la sentence : "on ne peut pas dépenser plus que ce que l’on gagne".
 

 Si dans une situation difficile, l’état pouvait faire de la création monétaire, et/ou dévaluer sa monnaie temporairement pour redonner de la compétitivité à son économie, cela le préserverait de payer des intérêts qui ne font qu’aggraver sa situation et lui donnerais les leviers nécessaires à prévenir ce surendettement, comme cela se produit en ce moment en Grèce, et bientôt en Espagne.
Cela étant, ne vous méprenez pas, je n’ai jamais dit que la gestion de ces dernières décennies avait été brillante, loin de là, mais croire que cela constitue le principal problème aujourd’hui est totalement faux.
 

 Pour preuve, un pays comme la Suède qui est le pays d’Europe ou les prélèvement obligatoires sont les plus élevés d’Europe (52%) et ou la croissance est de 85% supèrieure à celle de la France depuis 8 ans a un endettement de 40% du PIB.
Son secret, ce pays n’est pas dans la zone Euro et a le contrôle de sa monnaie.




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