Le fric est une passion intellectuellement indigente. Ceci dit, à la limite, on s’en fout, et même, peu importe que les amateurs en accumulent pourvu que cela ne compromette pas la qualité de la vie quotidienne dans une société démocratique et civilisée. Donc, à priori, rien à cirer tant qu’il n’y a pas de seuil de danger perceptible. Cependant, c’est actuellement le cas, ce qui est bien regrettable, tant et si bien que l’on peut avoir l’impression que le monde de la finance se livre à quelque chose comme une attaque coordonnée contre les sociétés civilisées. Et cette histoire de diktat des agences de notation semble bien avoir pour conséquence de proposer aux gens une spirale de soumission sans fin, à l’image d’une avidité addictive qui ne voudrait peut être plus reconnaître la démocratie comme limite à leur appétit. Souhaitons qu’il soit suffisamment de politiques, quel que soit leur obédience, pour rétablir de saines limites.