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toug toug 6 décembre 2012 20:41

"Dire la bourgeoisie ou les juifs ça revient au même sauf que les déterminant sont différent" Pas vraiment non... Faudrait que tu te demandes un jour pourquoi le slogan du patronat francais et de ses alliés réactionnaires en 1936 était "plutot Hitler que le front populaire"... Eux contrairement à toi, défendant leur interet de classe avec intelligence, ont compris à cette époque que parler de juifs ou de bourgeoisie c’était pas vraiment la même chose et qu’il était plus dans leur intérêt que l’on parle de juifs plutôt que de bourgeoisie.
 
Le seul projet qui ne soit pas de la division artificielle (idéologique, créée à des buts de manipulation des masses), c’est la division liée au rapport de production dans la société capitaliste : travailleurs, dont on tire une plus-value du travail vs capitalistes, qui ponctionne cette plus value du travail des autres... Groupes nationaux, religieux, ethniques, ... ne sont que des constructions humaines initiées par des personnes ayant des interêts qui ne sont pas ceux des gens ainsi "rangés" dans des groupes qui n’ont pour fondement que l’idéologie qui les a créé. Quand on parle de de capitalistes, de bourgeoisie on peut critiquer globalement le système et ces mécanismes. Quand on parle juste de juifs on tombe dans du racisme débile qui aboutit à de la diversion, à une logique de bouc émissaire, à de la division, à des luttes horizontales au lieu de verticales ect
L’extrême droite sert à ca : instrumentaliser les communautarismes en dépolitisant les rapport sociaux et en les ethnicisant. Ca ne profite qu’à la bourgeoisie. Monsieur Martin et Monsieur Abdala, d’Ivry sur Seine, sont deux travailleurs pauvres vivant dans une zone péri urbaine de relégation sociale. Ils doivent s’allier pour lutter plus efficacement contre le patronat (et exiger de ce dernier une meilleure répartition des richesses qu’ils produisent) et pour que les services publiques reviennent dans leur cité dortoir, pour plein de choses... Et ils peuvent le faire que si on arrête de leur faire croire qu’ils seraient en guerre l’un contre l’autre soit disant parce que l’un est musulman et l’autre chrétien, ou parce que l’un est plus "foncé" que l’autre.
Selon moi, soit on fait de la politique - et alors on s’adresse à des personnes en fonction de leur 
intérêt "de classe" (on est encore dans une civilisation de travailleurs - et même de salariés - , à ce que je sache...) et en tentant de les réunir sur des critères politiques et sociaux - et dans ce cas forcément on est obligé de tenir un discours de vérité, un discours de gauche - , soit on fait semblant de faire de la politique [des fois, pire que tout, on se dit "apolitique", ni droite ni gauche et autres conneries], on parle en terme de communautés, de religions ect...

Sur les théories bancales de Drac c’est à mes yeux encore de l’enfumage qui profite principalement aux oligarchies en place puisqu’elles disent en gros qu’il n’y a rien à faire [ ET SURTOUT PAS de politique, de vrai politique : discussions sur les positions sociétales et sociales concernant des choses concrètes comme la répartition des richesses produite, les modes de productions, d’organisation de la société ect ] Mais je comprends qu’elle te plaisent puisqu’elle te conforte dans ton idéologie survivaliste [ c a d la lutte des plus forts contre les plus faibles, l’alliance des plus faibles entre eux contre les plus forts, darwinisme social ect la loi de la jungle quoi, la logique libérale et individualiste à l’état pure. ] Ce qu’il ne rappel pas Drac visiblement c’est que SEUL le travail est créateur de richesse (donc seuls les travailleurs). Un b-a-ba complètement mis de côté par les élites formées dans le même moules des grandes écoles de commerce et d’adminisration, élites à la solde des possédants - ça va de soit - dont elle fait partie ou aspire accéder. C’est la première réflexion sur le capitalisme - et ses récentes mutations - qu’il faut avoir pour aider les populations - en occident comme dans le reste du monde - à percevoir les enjeux et les réalités de notre "modernité" : une redistribution des richesses qui favorise de de plus en plus le capital et de moins en moins le travail (alors que c’est ce dernier qui crée et la richesse et la plus value ). Va voir la vidéo de Ruffin.





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