Merci pour la réponse détaillée dont j’ai apprécié la lecture, malgré l’apparence assez médiocre de ce site qui n’en facilite ni la lecture, ni le développement rédactionnel^^
Tu pourrais me dire que c’est parce qu’Agoravox a une apparence rebutante que les posteurs développent leurs vrais idées... sans doute cette lutte permanente pour construire des dialogues argumentés qui nous pousse dans nos retranchements...
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"Je pense qu’en mettant en scène, en affirmant à moi-même et aux autres de façon
aussi ostensible le rôle social dans lequel me fait entrer mon look, c’est une
façon de dire à tous, à commencer par moi "Ouh ! Ouh ! Faites
gaffe ! C’est du jeu !""
Je comprends bien et j’ai tendance à jouer aussi avec ça, mais plus trop dans mon look où j’essaie d’exprimer ma sensibilité propre, bien plus dans mon attitude face aux choses dans l’esprit de créer un décalage, un dégagement, un élan qui provoque la rencontre.
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Doit-on faire de sa désinvolture un uniforme ou être désinvolte face à son uniforme (car nous en porterons toujours) ? C’est le problème et la solution de tout artiste, son authentique beauté artificielle, car il fond sa forme dans son fond, il vend sa nudité exposée, la seule autorisée...
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Mais la dessus encore, sur cette histoire de loi soit disant "contre la liberté d’expression", si ton propos m’est sympathique, je ne te rejoins pas vraiment. Ce n’est pas à l’Etat d’autoriser la nudité de l’artiste, ses insultes aux flics, ses menaces aux juifs et ses tripes sur le public... c’est à lui-même ! L’artiste s’autorise lui-même, il n’a rien à demander à personne, puisqu’il incarne lui-même le problème, la question. S’il est interdit, tant mieux, car il est l’auteur, le coupable d’un crime et l’acte artistique doit, à mon sens, être commis comme une fulgurance déchirant la société où elle est en train de craquer. Attention, je n’entends pas que l’art ait un dessein, bien plutôt un destin.