@Micnet
-pour certains dont je fais partie, la loi est d’abord le résultat d’ un
rapport de force. Et comme vous le savez, c’est le vainqueur qui impose sa
loi !
R / Et je suis
parfaitement d’ accord avec cela. Mais la force en politique est le moyen par lequel un individu ou un
groupe agit sur la société, soit pour lui imposer ses valeurs , la soumettre à
son influence , soit à l’ inverse pour refuser les valeurs d’ autrui , et
résister à ses commandements !
Donc la force peut
s’appuyer sur la morale d’ ailleurs le plus fort gouverne en général et impose
sa loi au nom de la morale !
-d’après moi, le message du Christ est anti-moraliste.et je suis prêt à
vous le démontrer quand vous voulez
R /Là on va aller trop
loin, une autre fois.
-Et il me semble que faire un parallèle entre un psychopathe tueur
d’enfants et un spéculateur me semble un peu...(mais alors très légèrement)
caricatural.
R /Non c’est pareil , le
spéculateurs dont je parle plus haut et
le tueurs d’ enfants sont des psychopathes.
Un extrait d’ un article
intéressant sur le livre d’ Eric Laurant sur la face caché des banques , je
suis totalement d’ accord avec l’ analogie :
« Ce qu’E. Laurent raconte
sur ses entretiens avec des dirigeants
ou ex-dirigeants du monde des banques
d’affaires est hallucinant. Cela fait penser aux déclarations de certains
serial killers : même absence de remord, comme si la question de la
justification des actes ne
se posait pas en termes moraux, tout simplement. Par exemple le « journal
d’un tueur », de Gerard Schaeffer. Les psychiatres ont, depuis la
publication de ce document horrible mais exceptionnel, beaucoup travaillé dessus. En particulier,
ils ont analysé le rapport à la jouissance de Schaeffer. La cristallisation de
l’image fantasmatique par la négation de l’autre détruit était la
« formule de jouissance » de ce peu ragoûtant personnage. Détruire
l’Etre en détruisant l’autre, pour réduire la monde à une image sur laquelle on
projette son être propre exalté à l’extrême : l’idolâtrie sacrificielle,
d’une certaine façon. Moloch. Baal. Quand l’instinct du prédateur surcompétent
humain prend le contrôle des fonctions
supérieures du langage. C’est exactement, au fond, ce que l’on retrouve chez
les dirigeants de ce monde bancaire ivre d’arrogance, de cupidité, de violence
économique. Brett Easton Ellis avait indiscutablement raison, avec son
« American Psycho ». »