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lloyd henreid lloyd henreid 25 juillet 2013 15:22

Pas encore vu la vidéo mais je me suis encore bien régalé avec les commentaires :)
 
J’ai le sentiment que chacun porte un bout de vérité, et que cette vérité — ironiquement — est dans l’union de vos contraires comme l’insinuait (volontairement ?) Gollum parlant du Taoïsme. Gaspard dont les longs posts sont aussi excellents que ses blagues prétend que les "symboles" qu’on voit partout ne seraient pas nécessairement, consciemment et/ou volontairement satanistes : je le rejoins sur cette idée que dans la masse d’idiots utiles au "système" tous ne sont pas et/ou ne peuvent pas être "initiés" et participer d’un projet dont ils seraient délibérément acteurs. Il y a sans doute une part d’ignorance, de sensationnel, de mimétisme et au final : de manipulation. Ceci vaut tant pour les propagateurs de cette symbolique que pour ceux qui la dénoncent sans discernement en prétendant que tous seraient adeptes voire gourous de haut niveau d’un culte obscure ou lumineux — au choix — dont ils seraient autant d’âmes conscientes et de têtes pensantes. Toutefois et en gardant bien cette mesure dans un coin de ma tête, je partage cette idée émise par Nigari que ce renversement du sens, des valeurs et des repères dont nous sommes les témoins en ces temps troublés sont préoccupants et ce qu’ils soient ou non le fait d’un projet de tous ou seulement de quelques-uns. Il semble évident en tout cas et compte tenu de l’effet de masse que tout cela participe d’une volonté. La question est peut-être davantage de savoir si Lady Gaga fait partie de cette volonté ou des effets induits par elle.
 
En tant qu’agnostique, je m’étonne de ce que beaucoup de ceux qui critiquent les obsédés du symbole "illuminati" le font en faisant souvent référence à la Bible ou à d’autres mythologies. Peut-être ma connaissance en est-elle trop limitée, mais j’ai le sentiment qu’elles font partie du problème. Le Dieu que l’Ancien Testament nous présente comme miséricordieux fait par exemple preuve d’assez peu de compassion, suffit de lire la Genèse pour s’en apercevoir. Sa colère est terrible, son courroux éternel, et il châtie non seulement le pécheur mais avec lui toutes les générations qu’il engendre. Il n’aime pas que l’homme accède à la connaissance. Et pour éviter qu’il n’y accède de nouveau, ou qu’il s’affranchisse de sa condition de mortel — pour éviter en fait que l’homme ne devienne Dieu ou que ceux qui sont en bas "au sol" ne s’élèvent —, il le contraint à travailler chaque jour de sa vie. (Sauf le dimanche : "jour du Seigneur" donc voué à la commémoration de Dieu et de "notre" offense.) C’est la punition éternelle de ce Dieu-là pour avoir accédé malencontreusement à la connaissance qu’Il se réservait.
 
Je trouve ce Dieu bizarre et pour être très franc : j’ai le sentiment que cette mythologie monothéiste pose les bases d’une condition de crainte, d’interdiction d’accès à la connaissance, et de travail pour empêcher d’y revenir. Comme autant de choses qui président à la manière dont nos élites nous gouvernent encore aujourd’hui, càd par la crainte que les choses ne s’enveniment si d’aventure il nous prenait l’envie de penser par nous-mêmes, ce dont le travail — heureusement ! — nous empêche par manque de temps pour méditer ou réfléchir. Je me demande parfois si la grande "révélation" promise par le Nouveau Testament ne consisterait pas à dire que tout ce qui nous a été présenté comme vrai depuis la Genèse est faux et inversement. Que Dieu serait en fait cruel, pas miséricordieux ; et que Satan peut-être à l’instar de Prométhée (l’un portant la lumière et l’autre le feu) ne voulait après tout que le meilleur pour nous autres, pauvres mortels. Que le Dieu dont on nous prédit le règne après cette révélation serait en fait plus proche de notre représentation du Mal que du Bien, induite — ironiquement — par l’étude du Livre et des repères qu’il installe. Et surtout : que ni ce Dieu ni Satan n’existent, mais qu’ils ont été des mythes fort utiles pour nous asservir en jouant sur la crainte d’un "au-dessus" qui n’existe pas. Ou s’il existe : sous une forme et un nom différents de ceux que des hommes ont décidé de lui donner.
 
Mon sentiment en gros et à ce jour, c’est que le Dieu unique introduit par la Bible n’est pas celui qui viendra chasser le mensonge : Il est lui-même la première pierre de ce mensonge. Une construction humaine posant les bases d’un schéma social — au sens large — qui serait un peu le mode d’emploi des outils de domination. Il est à noter aussi que l’individualisme résulte en partie de cette influente mythologie, Dieu donnant à l’homme l’ordre de "dominer" sur toutes les espèces de la terre, de l’air et des mers, ainsi qu’accessoirement sur sa propre femme. (Figure pécheresse par excellence aux yeux de Dieu ; aux miens : figure d’amour et de tempérance.) Dire que l’individualisme serait un signe de la présence du Diable parmi nous me semble donc en ce sens discutable : ce pourrait être aussi bien et simplement le résultat de notre obéissance au commandement de Dieu que de placer l’homme — en tant qu’espèce ou en tant qu’individu — au centre de notre paradigme social et cosmique. Soit dit sans intention d’offense et d’avance pardon pour ce que mon post peut avoir d’inculte, d’HS ou de brouillon — j’ai juste l’impression que les mensonges d’aujourd’hui sont un peu les vérités d’hier et inversement.




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